Après le Tata, nous allons visiter le village lui-même.
Les plus anciennes mentions connues concernant Chasselay apparaissent au Xe siècle, dans un cartulaire de l'abbaye d'Ainay daté de 978.
On n'a que de bien minces indices de la présence gallo-romaine sur le site de Chasselay. On discute encore sur son étymologie : proviendrait-elle d'un hypothétique colon du nom de Cacilius, ou du bas latin cassalocum, lieu propre à recevoir des constructions ?
Au début du Moyen Âge, Chasselay est un centre domanial, une villa. C'est également un centre paroissial dont la première attestation remonte à 1153. Toutefois, son vocable Saint-Martin peut lui faire supposer une origine plus précoce. L'église de Chasselay et les revenus qui lui sont attachés appartiennent dès l'origine à l'abbaye d'Ainay qui possédera une maison dîmière dans le bourg jusqu’à la Révolution. Il ne fait guère de doute qu'un habitat groupé environnait déjà le lieu de culte à la fin du XIIe siècle. En revanche, pas de château.
Il faut attendre la montée sur le siège archiépiscopal de Lyon de l'archevêque Renaud de Forez (1193 - 1226). Celui-ci, dans le cadre d'une politique de restructuration du comté ecclésiastique, rachète de nombreux droits seigneuriaux à des laïcs, bâtit des bâtiments seigneuriaux, élève diverses fortifications et construit de nouveaux châteaux : ceux de Lyon (Pierre-Scize), d'Anse (1213 - 1218), de Lentilly et de Chasselay. On ignore tout de l'aspect de ce château car il fut détruit au début du siècle suivant
Une maison à pans de bois construite en 1427 contre le rempart permet de restreindre la fourchette chronologique de la reconstruction des fortifications de Chasselay entre 1415 et 1427
Par chance, le tissu urbain intramuros du bourg de Chasselay n'a pas connu de transformations majeures depuis l'époque médiévale. Certains restes du mur d'enceinte attirent peu l'attention car ils sont incorporés dans le bâti des maisons. En revanche les portes d'entrée sont toujours bien en place : la porte principale du Pesselin au nord-est et la porte du Cuchet au sud. Il y avait aussi, plus discrète, une poterne au bout de la rue qui en conserve le nom, mais elle a été condamnée. La plupart des anciennes maisons des XVe et XVIe siècles sont encore bien conservées.
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Porte du Cuchet |
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La Robinette (ou Maison de l'Hôtel-Dieu) |
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Maison Henri Granjon (1447) |
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Porte du Pesselin (intérieur) |
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Porte du Pesselin (extérieur) |
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Statues transférées de l'ancienne église |
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Maison Humbert Massoud (début XVI°) |
4 commentaires:
Pas mal... et belle couleur des pierres là aussi.
De belles choses mais surtout, une question me taraude depuis des années que je n'osais te poser et tu nous donnes la réponse sans la moindre requête de ma part ! L'heure à laquelle tu achètes ton pain !
J'ai été agréablement surpris moi aussi.
Ouaf ! J'ai mis un moment à comprendre et ai même dû revenir aux photos !
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