dimanche 15 décembre 2024

Le chagrin et la pitié : regrets ?

1 commentaire:

Cornus a dit…

Un ami résistant (parmi les plus jeunes), outre les coups du maquis dans le Morvan dont je n'ai jamais rien su de précis des combats proprement dits, avait quand même parlé de manière assez allusive des combats dans la poche des Landes et des tirs parmi les pins ("je te vois, je te vois plus"). On imagine la scène, mais il n'avait pas donné de détails car il avait arrêté son récit, probablement gêné par le souvenir de ses camardes d'alors qui ne s'en étaient pas sortis.

Je crois l'avoir déjà raconté quelque part. Ma mère avait été témoin pendant l'Occupation du passage d'Allemands qui attrapaient des poulets, des œufs sans rien demander mais qui payaient quand même ma grand-mère (seule à la ferme avec ses deux filles). Ils ne payaient pas le vrai prix, mais il y avait quand même eu une forme de savoir-vivre. Ce ne fut pas le cas avec des résistants à la fin de la guerre (des vrais ou de la dernière heure ?) qui s'étaient méchamment servis comme des salopiots. La vie était très dure pour eux à l'époque, on ne se l'imagine pas assez.