« Maires de grandes villes, nous ne pouvons pas pallier le sous-dimensionnement des dispositifs étatiques ni répondre aux demandes d’un nombre croissant de personnes très vulnérables et d’enfants contraints de dormir à la rue », écrivent les maires de Paris, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Rennes et Grenoble, dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron.
Début octobre, ces six villes ont intenté des recours contre l’État pour lui demander de rembourser les sommes dépensées par les municipalités afin de venir en aide aux sans-abri.
« Alors que la situation s’aggrave, que le constat est tous les jours plus dramatique, notre cri d’alerte est pourtant resté lettre morte », peut-on lire dans la lettre, transmise à l’AFP par la mairie de Strasbourg.
« Alors que l’hiver s’est installé, à l’approche du moment de solidarité que sont les fêtes de fin d’année, le Gouvernement n’a toujours pas pris de mesures urgentes à la hauteur des besoins pour mettre les personnes à l’abri, ni saisi notre main tendue pour construire un dialogue avec les collectivités et les acteurs de terrain », s’indignent les maires.
Les édiles disent vouloir « poursuivre le dialogue » entamé l’année dernière » avec l’ex- ministre de la Ville et du Logement Olivier Klein, « qui avait su, à l’hiver 2022, entrouvrir la porte des solutions avec la circulaire Aucun enfant à la rue ».
« C’est pourquoi nous souhaitons vous rencontrer dans les plus brefs délais », écrivent au chef de l’État Jeanne Barseghian (Strasbourg), Nathalie Appéré (Rennes), Gregory Doucet (Lyon), Anne Hidalgo (Paris), Pierre Hurmic (Bordeaux) et Éric Piolle (Grenoble).
Dans un commentaire séparé, Mme Barseghian a indiqué qu’à Strasbourg, « 94 % des personnes qui appellent le 115 pour obtenir un hébergement restent sans solution ».
« En plein mois de décembre, chacun peut voir des femmes, des enfants et des personnes malades vivre dans des tentes », s’indigne-t-elle.
« Avec 3 000 enfants à la rue, la France est en état d’urgence sociale », estime pour sa part Grégory Doucet dans une déclaration transmise à l’AFP, en réclamant « des solutions à la hauteur de la crise. À Lyon, 205 enfants dorment à la rue, dans des squats, des voitures ou onze écoles occupées, des chiffres sans précédents selon l’entourage du maire.
(Weka)
2 commentaires:
Bon, ce n'est pas exempt d'arrière pensée, mais force est de constater que cela fait des décennies et des décennies qu'on ne fait rien et que cela ne choque pas tant de monde que ça (et je dirais même que certains n'en ont rien à cirer) et cela me navre, me scandalise, me dégoûte...
Cornus : certes, mais c'est mieux que de ne rien faire.
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