C'est ainsi qu'au XVIII° siècle, on appelait le muguet. Mon cher Balzac le savait-il ?
Dans l'antiquité grecque, il fut créé par Apollon afin que ses muses ne s'abîment pas les pieds en foulant le sol du Parnasse. Chez les romains, la déesse Flora, la déesse des fleurs, était honorée début mai lors de fêtes, les Florales. Chez les chrétiens, le muguet est associé à la Madone dont les pleurs au pied de la croix auraient donné naissance à cette fleur et à ses clochettes.
En France, la tradition d'en offrir un brin au 1er mai remonterait à la Renaissance : Charles IX visitant le Dauphiné avec sa mère Catherine de Médicis s'en serait vu offrir par un chevalier, Louis de Girard de Maisonforte qui venait de le cueillir dans son jardin à Saint-Paul-Trois-Châteaux. Le roi décide alors d'en offrir chaque printemps aux dames de sa cour et la coutume se répand vite dans le royaume.. Mais cette tradition se perd jusqu'au 1er mai 1895 où elle est remise à l'honneur par le chansonnier Félix Mayol.
Aujourd'hui, les noces de muguet se fêtent à la treizième année de mariage.
Mais le muguet n'a pas toujours été associé à la fête du Travail : en 1793, Fabre d'Églantine associe la fleur au "jour républicain", le 26 avril et non le 1er mai, alors qu'une fête du Travail est proposée au 3° jour des "Sans-Culottides" (jours complémentaires), soit en septembre.
Ce ne sera qu'au début du XX° siècle que le muguet sera définitivement associé à la fête du Travail (datant elle-même de 1889). Sous Pétain, la fête des travailleurs devient la fête du Travail et il remplace l'églantine rouge (associée à la gauche) par le muguet. Une manière comme une autre de se jeter des fleurs puisque la saint Philippe, aujourd'hui le 3 mai était à l'époque le .... 1er mai.
Allez, je ne vous souhaite que du bonheur !
5 commentaires:
Et tout ça le 30 avril !
Jérôme : merci pour le sous-entendu.....
Ah, alors cela va être nos noces de Convallaria majalis cette année, ce qui est très bien !
Toujours " lily of the valley " chez nos amis britanniques ! J'adore son parfum ,dommage que sa floraison soit si éphémère . En tout cas, merci pour les brins que vous nous offrez, et le souhait que je partage .
Cornus : je vous en souhaite plein d'autres encore.
Vaileka : je suis allé aujourd'hui, dans les bois de l'Isère, pour tenter d'en cueillir : pas une seule clochette ! Alors, je suis retourné visiter Crémieu, village que j'aime beaucoup.
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