Pour moi jusqu'à hier, Aki Kzurismäki n'était qu'un nom de cinéaste sans visage. Je savais qu'il était scandinave, sans savoir exactement si c'était de Norvège, de Suède ou de Finlande. Quant à pouvoir citer le titre d'un seul de ses films....
Hier soir, sur Arte, L'Homme sans passé . Inconnu au bataillon. Mais pourquoi pas. Et là, croyez-moi, malgré la fatigue qui me tombe dessus chaque soir depuis que je suis devenu "manuel", je n'ai pas dormi une seule seconde.
Un homme se fait agresser par une bande de voyous et en réchappe mais perd la mémoire. Peu à peu, il se reconstruit grâce aux SDF de la ville et à l'Armée du Salut. Dans ce film, aucune image léchée, aucune musique sirupeuse, aucun acteur bel homme, aucune actrice belle femme. Mais une tendresse immense à chaque plan, des sentiments vrais de solidarité entre pauvres et délaissés, et de la musique rock surprenante.
Et ce soir, en allant voir sur WKPD, je découvre que ce film a, entre autres, obtenu en 2002 le Grand Prix du Festival de Cannes et le Prix d'interprétation féminine pour l'actrice Kati Outinen. Bravo le jury !
J'ai été profondément ému par cette vision des pauvres, des oubliés, sans misérabilisme et profondément vraie. C'est très loin de ce que je ressens lorsque j'entends, sur le sujet, la presque totalité de nos candidats à l'élection présidentielle. Comme un petit air frais. Et que ça fait du bien !
jeudi 23 mars 2017
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
Vu en salle et beaucoup aimé. Entendu aussi en entretien radio, il est dur le bonhomme !
D'une manière générale je suis très fan des films et livres (et musique !) des pays nordiques.
Les pauvres, quand on n'a plus rien, il ne reste que la noblesse de sa propre humanité à mettre sur la table.
Aki Kzurismäki, de lui j'ai vu Le Havre. Pas mal.
Je crois que bientôt va sortir en salle un nouveau film qu'on dit : "pas mal fait" !
J'ai entendu une interview de lui à la radio, chez Laure Adler je crois, et le mec n'a pas l'air triste !!! Je n'ai rien compris mais le mec m'a plu...
Plume : moi aussi, de plus en plus.
Chroum : il parlait en finlandais sans traduction ?
Non, pas en français, il "grognait" en finlandais, probablement !
Puis il était traduit.
Ses propos oscillaient entre raclements de gorge et monosyllabes, parfois une phrase très courte et souvent énigmatique. Un peu avec l'air moqueur...
Comme ces interviews qui trouvent leur sens en dehors des propos qui sont tenus, comme si la forme est plus expressive que le fond énoncé.
Comme un homme ivre ou défoncé !
Enregistrer un commentaire