dimanche 14 décembre 2014

Encore un pont

Lyon est une des villes de France qui compte le plus grand nombre de ponts. Pas étonnant avec deux cours d'eau (sans compter le troisième : le beaujolais qui ne coule qu'à partir de novembre). 16 ponts sur le Rhône, 17 sur la Saône, en incluant  les viaducs ferroviaires et les passerelles.

La petite dernière : la passerelle piétonnière de la Paix, qui relie la Cité internationale au quartier de Saint-Clair, contribuant ainsi à le désenclaver un peu. Je ne l'avais pas encore vue. Voilà qui est fait. Beaucoup moins "recherchée" que la passerelle Raymond Barre à Confluence, mais sans doute bien utile.







samedi 13 décembre 2014

Dans le noir

J'écoutais à l'instant l'émission Sur les Épaules de Darwin, sur France Inter, émission consacrée aux personnes ayant perdu la vue à un moment de leur vie et qui développent d'autres "stratégies" pour se repérer.

Cela m'a rappelé une expérience que je faisais régulièrement il y a quelques années : lorsque Pierre dormait, pour ne pas le réveiller quand je me levais, je traversais le long couloir jusqu'à la cuisine dans le noir complet. Au début en tâtonnant, les mains en avant pour ne pas heurter la porte fermée, puis, bien vite, en comptant le nombre de pas qu'il me fallait pour atteindre cette porte.

Jusque là, rien de très original. Mais ensuite, je me suis rendu compte que je n'avais pas besoin de toutes ces précautions. En fermant les yeux au lieu de les exorbiter, j'ai constaté que j'avais un autre moyen de savoir quand la porte était toute proche : la densité de l'air ! Ça peut paraître absurde mais cette densité changeait à quelques centimètres de l'obstacle. Plus épaisse, plus légère, je ne sais pas, mais différente. Je sentais le changement sur mon visage, presque imperceptible mais bien réel. Et je n'ai jamais heurté la porte.

Confirmation, sans doute, que nous n'utilisons, nous ne développons, que certains sens ou certaines parties de ces sens et que les capacités humaines sont bien supérieures à celles auxquelles nous faisons habituellement appel.

vendredi 12 décembre 2014

Momentini

- Il n'a pas fallu longtemps pour que les têtes des gens dans le métro lyonnais ressemblent à s'y méprendre à celles de leurs collègues parisiens : tristes, fermées et fatiguées. Ils sont absents et vous n'existez pas.

- Petit détour ce matin par la Croix-Rousse pour une biopsie. Je n'avais pas oublié combien c'est désagréable. Et ça l'est toujours autant.

- Dans la salle d'attente, bavardé avec une femme. Avons parlé d'étymologie, en particulier celle du mot tirelire. Je lui ai dit penser que cela venait de l'italien, sans certitude. Après recherches, ça a l'air d'être ça, mais explication peu convaincante.

- Un des plaisirs de la retraite : rencontrer plus souvent dans la rue des gens du quartier, que l'on connaît de vue. Fréquemment, maintenant, la conversation s'engage.

- Repense à cet homme, dimanche soir, en pleine cohue des lumières, tout près de la cathédrale Saint-Jean, les bras chargé de paquets : "Je voudrais bien rentrer chez moi !".

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

mercredi 10 décembre 2014

Les Saintes du scandale

Je n'ai pas pu résister plus longtemps : j'ai lu en une soirée le dernier opus trouvé de Erri de Luca, Les Saintes du scandale. Avec un peu d'appréhension cependant car, à mon avis, ses livres trop orientés sur la Bible ne sont pas, sauf exceptions, les meilleurs. La libraire m'avait dit ne pas l'avoir lu pour cette même raison.

Eh bien, divine (c'est le cas de le dire) surprise ! J'ai été très séduit par ce petit "essai" consacré aux femmes, peu nombreuses à y jouer un rôle important, de la Bible : Tamàr la cananéenne, Rahàv la prostituée de Jéricho, Ruth la moabite, Bat Sheva (Bethsabée) de Jérusalem, Miriam (Marie) la mère de Jésus. Rien que leurs noms me font rêver.

Qu'en dit-il ? Des mots splendides comme il est un des rares à savoir les écrire (et les dire, puisqu'il est tout aussi passionnant à écouter). Des mots que je suis bien incapable de transcrire ici et qu'il vous faudra aller lire si vous en avez envie. De plus, le livre est illustré de nombreux tableaux (hélas en noir et blanc) de Raphaël, Caravage, Cranach, Tintoret, della Francesca, del Sarto Lippi et bien d'autres. Encore une incitation à retourner les voir en Italie...
(Erri de Luca, Les saintes du scandale. Ed. Mercure de France. Trad. de Danièle Valin.)

Robot

C'est tout nouveau, ça vient de sortir: lorsque je réponds à vos commentaires, m'apparaissent maintenant quelques chiffres ou quelques lettres à taper (par par moi, heureusement, mais par vous) destinés à prouver que vous n'êtes pas un robot. Est-ce que vous les voyez aussi et est-ce que vous êtes obligés de faire tout ce cinéma pour enregistrer vos commentaires ? Si oui, je suis désolé. Je n'y suis pour rien, je n'ai rien demandé. J'espère seulement que cela ne vous découragera pas.

mardi 9 décembre 2014

Fête des lumières : bilan



Bon, allez, je vais le dire : je me suis encore fait avoir. J'ai aimé ces balades des deux soirs, la deuxième avec ma sœur.

Mauvais points : les quais du Rhône, bien chichement lotis cette année, ceux de Saône quasiment aussi pauvres, et la place des Cordeliers, où la lampe bleue était belle mais bien seule au milieu.

Regrets : ne pas avoir eu le temps de pousser jusqu'à Confluence et jusqu'au parc de la Tête d'or, tous deux trop excentrés à pied.

Ce que j'ai aimé : Saint-Jean bien sûr (spectacle vu deux fois), Opéra (idem) et la place des Terreaux où, vue l'heure tardive, nous n'avons pas eu à faire la queue et à emprunter l'itinéraire obligatoire. De façon générale, le lundi soir, jour officiel de la fête, il y avait beaucoup moins de monde. Les cars de touristes étaient pour la plupart rentrés chez eux et nous nous retrouvions pour ainsi dire entre lyonnais.

Mon plus : la place Sathonay. Peu de gens font le détour et ils ont bien tort ! Arbres affublés de crinolines, lumières tournoyantes sur des airs de valses de Strauss et public conquis se mettant à danser. Les lyonnais s'éclatent rarement, mais quand ils le font ! J'avais moi-même les pieds qui me démangeaient. Même après la soirée au restaurant où Frédéric et Jean-Claude nous avaient rejoints, un bouchon sympathique et vrai où l'on vous sert à la bonne franquette les meilleures spécialités de Lyon : salades de pied, de museau et de cervelas, cervelle de canut, saucisson brioché, tablier de sapeur (un délice !), œufs à la neige, pruneaux au vin, etc. Si vous passez par là, retenez son nom : le Sathonay. Il est sur la place, tout près des Terreaux. Vous ne serez pas déçus ! Et si vous tapez dans l’œil du patron (et de la patronne), il vous offrira le digestif !