Je ne me souviens de rien du bâtiment, étonnamment, mais je revois parfaitement le parc qui l'entourait. J'ai quelques photos de Pierre, souriant, dans ce parc. Tous deux, nous croyions encore en sa guérison.
Du village, rien, si ce n'est une vieille arche. Il faut dire que je ne m'y promenais guère.
Alors, j'ai déambulé, ce jour-là, dans les rues que je ne reconnaissais. J'ai trouvé la vieille arche amis était-ce celle-ci : il y en a plusieurs. Et puis, de guerre lasse, j'ai abordé un papy qui promenait sa canne. Je lui ai expliqué ce que je cherchais. Je n'étais pas loin, m'a-t-il renseigné, mais plus rien n'existait : le bâtiment, trop vétuste, avait été démoli, le parc rasé et remplacé par un parking. Alors, je suis reparti.......
7 commentaires:
Dur, dur …
Je suis comme toi, j'évite certains lieux où je ne suis allée que pour y vivre une toute petite partie de ma vie mais oh combien douloureuse. Parce que bien souvent les instants qui nous semblent figés pour l'éternité, ce sont effacés avec le temps.
Les choses ne sont en rien responsables de ce que nous éprouvons pourtant, ignorant le temps qui passe, les lieux, les murs, les vielles pierres, semblent absorber les émotions pour mieux nous les restituer.
Oui net non . Cela remet aussi les choses à leur place.
Une maison de convalescence (peut-être était-ce après une série de chimios ?)
Cet effacement est-il un mal ?
Ou bien l'inverse mais, pour moi, je suis plutôt comme toi : tout ressurgit, parfois de façon brutale
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