Mon intérêt suivant se porta sur les gravures de Gustave Doré dans les romans de Jules Verne, en particulier une forêt d'eucalyptus dans Les Enfants du capitaine Grant, il me semble. ces gravures me firent voyager alors que je gardais les chèvres de mon père et que je n'avais jamais quitté mon village.
Voyage au centre de la terre |
Puis, il y eut une longue période de désintérêt : la littérature m'avait avalé, Balzac et Zola en particulier. Pourtant, alors que j'étais en vacances au Cap Ferret, je tombais sur un dictionnaire, là aussi, et découvrais l'Annonciation de Maurice Denis. Pourquoi me fascina-t-elle ? Je n'en sais toujours rien. Ensuite vint ma collection d'Annonciations. je crois que c'est cela qui m'ouvrit l’œil, si je peux dire. Le thème étant très souvent traité de façon très académique, je m'attachais aux détails que les peintres s'étaient permis d'insérer : un chat qui joue avec une pelote de laine par exemple. Je me souviens encore de cette gardienne du Louvre qui, voyant mon intérêt prolongé pour une Annonciation flamande, avait joué avec le rideau de la salle pour que la lumière soit meilleure.
Annonciation, Maurice Denis |
Des détails, je passais aux couleurs, à la composition et je me mis à aimer le Caravage. Je tombais, à Rome, en extase devant le Narcisse de ce peintre. Ou devant sa Conversion de Saint Paul, à Santa Maria del Popolo. Et puis mes centres d'intérêt s'élargirent, avec David Hockney, Pissarro, Utrillo, Goya, Hopper, jusqu'au Street Art.
Narcisse |
La conversion de Saint Paul |
Room in New York, Edward Hopper |
Lorsque j'ai commencé mes publications du mercredi, je pensais m'arrêter à une dizaine, une vingtaine tout au plus. Et vous savez jusqu'où ça m'a mené, sans parler de mes visites fréquents dans les galeries ou les salons.
5 commentaires:
Eh bien je pense pour ma part que mon premier intérêt fut piqué par le fameux prof de musique du collège qui passait son temps à nous montrer des diapos d'architecture, sculpture et peinture de l'Antiquité à nos jours. Plus tard, le musée d'Orsay et les Impressionnistes. Et il m'a fallu attendre bien tard pour que je me mette à visiter des musées. Et plus je visite des musées, plus j'y trouve de l'intérêt et du plaisir. Bon, il n'y a pas que la peinture, mais...
Moi petite j'avais un père qui passait ses dimanches à encadrer des séries de lythographies, style art déco, dont il avait hérité de je ne sais où, et qui s'est mis dès qu'il a eu un peu de sous à courir les salles des ventes et à acheter des tableaux (huiles et aquarelles marines), la maison en était tapissée. On a tout revendu, sauf les aquarelles que j'ai gardées.
Les musées et l'accumulation ça me gonfle, sauf les expos temporaires où je peux voir un nombre très limité d'oeuvres. Ça m'est arrivé d'aller pour une seule salle ou même un seul tableau.Suis en général plus attirée par des peintres peu ou pas connus que par les célèbres.
Le tableau de David, les scènes de cul du dictionnaire, je crois me souvenir que François Cavanna a préfacé et écrit des trucs sur la peinture classique et ses à-côtés érotiques en couleurs !
Moi, ce qui m'a fasciné, petit, dans ces tableaux, c'est les nudités et leur degrés de violence "tragico-érotique".
Mais oui, le cul du soldat romain est beau !
Ensuite ce fut mes rêves avec les gravures du Château des Carpathes de Jules Vernes...
Cornus : on ne dira jamais l'importance de certains profs dans certaines vies.
Plume : pour les musées, je partage assez. Pour les peintures, elles me plaisent, me touchent ou pas, que le peintre soit célèbre ou pas.
Chroum : je ne savais pas pour Cavanna. Et je suis heureux de voir que nous nous rejoignons pour les gravures des romans de Verne.
je n'aime pas la peinture de David, mais ce cul est incontestablement d'un érotisme fou et a dû accrocher bien des yeux... sinon, Hopper bien sûr, sans restriction.
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