Gorge serrée

L'enterrement est passé, ce matin. L'occasion de revoir quelques collègues et d'apprécier l'humour du célébrant (stéphanois : l'accent et le mot "piat" !). Je voulais parler à Marie-Thérèse que j'avais aperçue à de précédentes funérailles. Marie-Thérèse, la bonne lorraine, une femme pleine de vigueur aussi bien physique que psychologique, une sœur avec les pieds sur terre avec qui j'aimais bien parler. Elle m'avait paru un peu diminuée avec son déambulateur.

Aujourd'hui, c'était pire. Elle a assisté à la messe dans un fauteuil roulant très incliné, presque un lit. Je ne l'aurais pas reconnue, tant elle a maigri. On m'a expliqué qu'elle était atteinte d'une forme grave d'alzheimer et ne parlait plus. Je n'ai pas eu le courage d'aller la saluer (elle ne m'aurait sans doute pas reconnu) tant j'avais la gorge serrée. Sera-ce la prochaine ?

Alors, cette après-midi, je suis parti me promener dans la campagne.