dimanche 3 juin 2012

Momentini

- Fête des mères. Mère déchaînée...

- Les branleurs du sol ! Petite perle trouvée sur Internet! Sans doute voulait-on se renseigner sur Poséidon, appelé ainsi par Homère dans l'Odyssée, mais avec un l' !

- Éjaculation moins précoce ces derniers temps pour écrire des billets. J'ai peut-être tout dit, déjà.

- Aujourd'hui, c'était l'anniversaire de  Joséphine Baker, Evelyne Buyle, Yvonne Clech, Tony Curtis, Paulette Goddard, Daniel Ivernel, Dominique Laffin. Entre autres.

La Rivière de sang

On ne sait pas quoi lire, on demande à la libraire. La jeune fille nous recommande ce polar, un premier roman. Pourquoi pas ? La question est éternelle: qui a tué ? Mais la liste des suspects est plus originale. S'y trouvent inscrits de drôles de paroissiens: propriétaires de ranches jaloux, Église des saints des derniers jours, écolos portés sur l'attentat et nazillons organisés en milice. A tel point que l'on s'y perd un peu parfois. Seul reproche à ce livre plaisant, qui fait la part belle à la pêche à la truite, si l'on excepte son titre racoleur. (La Rivière de sang, Jim Tenuto, ED. Gallmeister. Trad. de Jacques Mailhos)

samedi 2 juin 2012

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (110)

Claude Debussy, Beau Soir

Des mots démodés (4)

Désuets même, aux dires de certains. La maraude en est un, que l'on a oublié. Et lorsque, l'autre jour, un journaliste de France-Inter fait mine de l'employer, il prononce "marotte" en évoquant le vol des cerises que des enfants gourmands allaient cueillir sur l'arbre du voisin. Souvenirs d'enfance et de lecture aussi lorsqu'une ridicule Philaminte s'en prenait à Martine:
- Quoi, je vous vois, maraude ?
Vite, sortez, friponne ; allons, quittez ces lieux,
Et ne vous présentez jamais devant mes yeux.  
 ( Molière, Les Femmes savantes, II, 6)

Interrogation fondamentale (2)

Juin. Les matins encore frais où les oiseaux réveillent, ne pas se lever mais que le ciel est beau, le café qui ronronne et la fenêtre ouverte où s'enfuit la fumée de la première cigarette, les cuisses fuselées des coureurs qui transpirent une sueur saine, les doigts qui s'imaginent aux pliures intimes, les repas de verdure et la bière mousseuse, les premiers Campari, les glaçons que l'on suce une fois le verre vide, les soirées qui  ne veulent pas s'enfuir tant se pressent les choses inutiles, le rougeoiement du ciel derrière le rideau tiré, les nuits nu sur un lit ou dans les bras d'un autre, ouvrir les yeux plus tard et se dire qu'il est là, effleurer une peau comme la brise effleure, les nuits si courtes et les rêves plus beaux.

Et, comme à chaque fois, je me pose la même question: combien en reste-t-il, de ces étés de draps froissés?

vendredi 1 juin 2012

Interrogation fondamentale

Juin. J'en vois déjà, des tous bronzés, des moitié nus, des en décapotables qu'on dirait toujours toutes neuves, la musique à fond, bien sûr, j'en entends des qui font la fête, le soir, fenêtres ouvertes sur la caisse de résonance de la cour, j'en sens des tout suants, des puants de la veille ou de l'avant-veille, j'en devine des fatigués du cerveau qui ont décidé qu'un mois avant les vacances, c'est déjà les vacances, j'en devine certains à la libido chargée, parce que c'est l'été, alors il faut bien baiser, sinon quand?, j'en soupçonne des prévoyants qui savent déjà tout ce qu'ils vont faire, jusqu'à l'heure du pastis, sous l'auvent de la tente avec les éternels voisins.

Et, comme à chaque fois, je me pose la même question: est-ce que, finalement, j'aime l'été?

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (109)

 Ce que j'ai pu l'aimer, celle-ci, à l'époque!