mercredi 30 juillet 2025

Adieu, Christian

Il avait soixante-sept ans. Avant la retraite, il était prof de maths, un prof dynamique, inventif, proche des élèves. Je ne l'ai jamais entendu élever la voix, avec personne. Après la retraite, on s'appelait de temps en temps. Pour un nouvel an, la carte de vœux avait été remplacée par un jeu, un casse-tête chinois qu'il avait fabriqué et envoyé à quelques-uns de ses anciens collègues. Je savais qu'il avait des ennuis de santé mais, au téléphone; il restait très discret là-dessus. Comme sur tout d'ailleurs : c'était la discrétion faite homme.

Dimanche matin, il s'est jeté sous un train.

lundi 28 juillet 2025

Je dors

Le titre de l'article précédent (Une disparition inquiétante) m'a fait rire a posteriori. Bon, d'accord, personne n'a vraiment l'air de s'inquiéter mais n'est-ce pas ce que je suis en train de faire : disparaître ? Un petit article de temps en temps, des photos quand il y en a (il me semble en prendre moins), et trois-quatre jours de suite sans rien. 

L'explication : je dors, presque à longueur de journée (parfois plusieurs siestes dans l'après-midi). Une flemme écrasante ! Ah ! A poil sur mon canapé, avec un livre qui tombe quand je sombre, que je reprends mais qui retombe quand je change de position ! Je dors. Mais, comme disait ma grand-mère : "Pendant ce temps, tu ne fais pas de bêtises !"

samedi 26 juillet 2025

Une disparition inquiétante

Un titre clair qui correspond à l'histoire racontée : un adolescent disparait un jour à Tel-Aviv. Un commandant de police, Avraham Avraham (je ne bégaie pas !), mène l'enquête. Ici, pas actions violentes à répétition, plutôt des dialogues qui suivent au plus près les interrogatoires, ce qui pourrait fatiguer à la longue s'il n'y avait le personnage du voisin de l'adolescent, qui se lance dans l'écriture et embrouille singulièrement les choses. 

(Dror Mishani, Une disparition inquiétante. Ed. du Seuil. Trad. de Laurence Sendrowicz.)

vendredi 25 juillet 2025

Deux ou trois autres pas

Je me rends compte que, à pied, je vais de moins en moins loin .....



En hommage aux donneurs d'organes




mercredi 23 juillet 2025

Vu et revu.

  Mais toujours avec le même plaisir de le faire découvrir à un ami. Vous reconnaissez ?

















lundi 21 juillet 2025

Quelques pas dans la rue ...

Je n'ai pas eu envie d'aller plus loin !





dimanche 20 juillet 2025

Les oubliées de la 86 (4)

Dernière étape du périple : Condrieu (Rhône) , peut-être davantage connue que les autres, de par son vin. 

Le nom de la ville est noté Conriacus au Xe siècle et Condriaco en 1251, formes qui seraient issues du gaulois.

Quelques historiens font remonter l'existence de Condrieu au IIIe siècle avant notre ère. La vocation viticole de la région était déjà connue du temps de Pline, même si la composition et le goût des vins étaient sans doute très différents de ce qu'ils sont de nos jours.

Au XIe siècle, outre la production et le négoce du vin blanc, on note des activités de batellerie et de la fabrication industrielles d'étoffes et broderies. La ville fut fortifiée et entourée de murailles à la fin du XIIe siècle par Renaud de Forez, archevêque de Lyon. De ces fortifications ne subsiste qu'une tour du château qui domine la ville.

Au XVIe siècle, à l'époque de l'arrivée du protestantisme, l'histoire de l'imprimerie à Lyon marque un virage. La région lyonnaise devient la capitale européenne de l'imprimerie et l'un des premiers lieux de tissage de la soie en France. Ce dynamisme profite aux campagnes. Le secteur de Condrieu et Pélussin accueille un ingénieur italien, Pierre Benay qui implante des moulins à dévider les cocons de soie, sous la protection du seigneur protestant Jean de Fay.

Voulant monter jusqu'au belvédère, je n'ai pas tout vu de Condrieu, en particulier ni la Tour Garon, ni le château Rozay, ni la Chapelle de la Visitation. 


 L'église Saint-Étienne : la première église de Condrieu aurait été construite au Ve siècle. En 1330, une nouvelle église gothique vit le jour à la demande des nobles et des bourgeois de la ville. Une société de huit prêtres est instituée en 1410 et dessert la paroisse. Pendant les guerres de Religion, en 1562, les protestants détruisent l'église qui, après le retour d'une période de postérité est reconstruite en 1588. En 1758, trois nefs sont construites ainsi que le clocher doté de trois cloches. En 1790, à la Révolution, le curé de Condrieu se rebelle et refuse de prêter serment à la constitution. Les biens sont vendus (couvent de la Visitation, église). En 1905, les orgues sont installées. 

 L'église Saint-Etienne possède un porche comportant un tympan et un linteau de style roman du XIIe siècle













Face au porche de l'église, La maison du gouverneur de la Gabelle est une belle demeure Renaissance qui possédait une fonction administrative liée à l'impôt sur le sel. L'achat du sel, autant pour les privés que pour les corporations, était soumis à un impôt royal, la gabelle. Ce sont les gouverneurs qui avaient la charge d'assurer le prélèvement de cet impôt. Comme elle bénéficiait du statut de chef de canton, la ville de Condrieu était munie d'un "grenier à sel". C’est à l’époque de François de Villars vers 1589 que la Maison de la Gabelle est reconstruite pour épouser le style Renaissance (fenêtres à meneaux, pilastres, macarons décoratifs), alors synonyme de puissance et de rayonnement du pouvoir.

Et puis, je monte, je monte, lacet après lacet, jusqu'au belvédère dominant la vallée du Rhône.


samedi 19 juillet 2025

Les oubliées de la 86 (3)

Le village de Chavanay (Loire) :

Voilà bien le plus surprenant : je suis allé je ne sais combien de fois dans un hameau de Chavanay faire des fiestas mémorables, et ce pendant des années .... et je n'ai jamais vraiment visité le centre du village. C'est maintenant chose faite. 

Dès 902, la ville est mentionnée sous le vocable Cabannacus, dont l'origine gauloise ne fait aucun doute. Ce nom pourrait venir du gaulois cavannos, désignant le hibou, ou du nom propre Cavanus auquel s'est ajouté le suffixe -acum

 Le village a été au Moyen-âge le siège d’une seigneurie, et a gardé de cette époque l’organisation circulaire de son bourg, des vestiges de tours, des fenêtres à meneaux et des ruelles tortueuses. Au XIXème siècle, il s’est étendu vers Luzin, le quartier de la Gare, et a obtenu un pont sur le Rhône. Chavanay est situé sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle (le GR 65 venant de l’Autriche, de l’Allemagne et de la Suisse, se dirigeant vers le Puy).


La première mention de l'église de Chavanay date de 902, sous le vocable saint Jean-Baptiste, nom qu'elle gardera jusqu'au XVIIIe siècle, date à laquelle elle sera dédiée à sainte Agathe.

En 1567, Jean de Fay, seigneur de Virieu et Chavanay se range du côté de la Réforme et rejoint une expédition visant à prendre Lyon. À la suite de l'échec de la tentative, lors de son retour, il incendie une partie de l'église de Chavanay. Bien qu'en partie brûlée, les offices ne s'arrêtent pas, mais il faudra attendre 1672 pour voir sa réfection ). Elle est actuellement fermée pour cause ...... d'incendie !










Enfin, toujours le long de la 86, en quittant Chavanay par le nord, on trouve Verlieux et son église st-Philippe.



Église à nef unique construite en 1839 par les habitants de Verlieu comme succursale de Chavanay. Édifiée en paroisse en 1842 .

Pour en finir avec Chavanay, je citerai une dernière chapelle : celle du Calvaire où je ne suis pas monté cette fois-ci car je l'ai déjà vue. Elle est située sur le chemin de Compostelle qui va de Genève au Puy-en-Velay.