mercredi 9 décembre 2020

Momentini (littéraires)

- Autant le dire tout de suite, j'ai abandonné la lecture d'Ulysse, de James Joyce. Je m'étais armé de courage face à ce pavé si célèbre. J'en ai lu une centaine de pages et puis j'ai lâché, après plusieurs passages où je ne comprenais à peu près rien. A la grande surprise de mes amis, j'ai pourtant lu avec plaisir il y a quelques années  un roman de Antonio Lobo Antunes, un autre spécialiste du "flux de conscience". Mais, pour Joyce, j'ai baissé les bras. 

- Autant le dire aussi : après la série télé consacrée à De Gaulle, je me suis lancé dans la lecture de ces Mémoires de guerre. Quelques pages chaque jour qui m'intéressent beaucoup, moins par les faits exposés, que je connais pour la plupart, que par la clarté et l'élégance du style. Six volumes : j'ai de quoi m'occuper ! Et, quand j'ai besoin d'autre chose, je reprends un polar italien.

4 commentaires:

Pippo a dit…

Rebutant n'est-ce pas.. As-tu essayé L'homme sans qualité ? Et d'ailleurs pourquoi ce pluriel (Eigenschaften), puisqu'Ulrich en est démuni ?

Calyste a dit…

Pippo : Décourageant, oui. Non, je ne me suis pas lancé dans Musil. Si tu l'a lu, dis-moi ce que tu en as pensé.


Pippo a dit…

Cher Calyste,
Il me reste à achever "L'homme sans qualité", dont je conserve pourtant un bon souvenir. C'était une époque un peu désespérée de ma vie. "La distinction", de Bourdieu, avait ruiné pour longtemps mon espoir de démocratisation de la culturelle et il ne me convenait pas d'y substituer la démocratie culturelle, comme tel haut gradé de l'administration de la culture qui soutenait que la culture des petits pensionnés jouant au couyon vaut tout Shakespeare.
Je fréquentais alors un organisateur de concerts classiques qui disait vivre au-delà des valeurs de notre civilisation. Grand bourgeois très généreux, séduit par les déviances, porté par la vague New Age, hanté par la non-violence, il organisait également des conférences, invitant Bourdieu, précisément, ou Prigogine, que "La nouvelle alliance" avait fait connaître du grand public. C'est lui qui m'a fait connaître "L'homme sans qualité", dont l'ironie m'a souvent fait sourire. Rien que la désignation "Action parallèle" ...

Calyste a dit…

Pippo : jouer au couyon ! J'en connais un certain nombre qui le font en l'écrivant différemment ! J'aime beaucoup ta distinction entre démocratisation de la culture et démocratie culturelle ! Ça me rappelle des collègues qui faisaient étudier Chrétien de Troyes (Yvain) en version simplifiée et abrégée alors que, dans mes classes, j'avais choisi le texte intégral (en français moderne, bien sûr) et que les élèves suivaient parfaitement.