Ca promet pour la suite !!!

In and out

IN (nés un 30 septembre): 

- 1207 : Rumi, mystique persan

- 1525 : Palestrina, musicien italien 

- 1732 : Jacques Necker, financier et homme politique

- 1906 : Mireille, compositrice-interprète

- 1908 : David Oistrakh, violoniste russe

- 1918 : René Rémond, historien

- 1921 : Deborah Kerr, actrice britannique

- 1922 : Albert Resner, harmoniciste

- 1929 : Truman Capote, écrivain américain

- 1931 : Angie Dickinson, actrice américaine

- 1944 : Diane Dufresne, chanteuse québécoise. 

OUT (morts un 30 septembre) :

- 1891 : Georges Boulanger, général

- 1897 : Thérèse de Lisieux, carmélite

- 1913 : Rudolf Diesel, inventeur franco-allemand

- 1955 : James Dean, acteur américain

- 1985 : Simone Signoret actrice

- 1990 : Michel Leiris, écrivain

- Pierre Sabbagh, pionnier de la télévision

- 2014 : Elina Labourdette, actrice

- 2019 : Jessye Norman, cantatrice américaine

Un petit tour dans le quartier

La même par Nina Simone

J'avais déjà proposé cette chanson, mais par Billie Holiday.

Les Frères de Soledad

J'ai cru au départ qu'il s'agissait d'une histoire de famille,  avec une fille, Soledad, et ses frères. Rien à voir : Soledad es le nom d'une prison américaine, en Californie, et les frères sont tous les noirs qui tentent de se révolter contre leur condition dans les années 70. Il s'agit d'un certain nombre de lettres d'un détenu noir, George Jackson, à sa famille qu'il trouve trop tiède, à son avocate, à Angela Davis, accusée de complicité dans la tentative de libération en plein tribunal, opérée par le frère de George Jackson, Jonathan, qui y perdit la vie. 

Passionnant d'un point de vue sociologique  : George est un révolté qui se réclame tout à la fois de Mao, de Che Guevara, de Castro et d'autres révolutionnaires que je connais pas. Mais, bien sûr et forcément, un peu répétitif dans l'expression de son rêve et de son idéologie. 

En 1971, George Jackson sera abattu au cours d'une prétendu tentative d'évasion. 

(George Jakson, Les Frères de Soledad. Trad. de Catherine Roux. Introduction de Jean Genet. Ed. Gallimard.)

Gorge serrée

L'enterrement est passé, ce matin. L'occasion de revoir quelques collègues et d'apprécier l'humour du célébrant (stéphanois : l'accent et le mot "piat" !). Je voulais parler à Marie-Thérèse que j'avais aperçue à de précédentes funérailles. Marie-Thérèse, la bonne lorraine, une femme pleine de vigueur aussi bien physique que psychologique, une sœur avec les pieds sur terre avec qui j'aimais bien parler. Elle m'avait paru un peu diminuée avec son déambulateur.

Aujourd'hui, c'était pire. Elle a assisté à la messe dans un fauteuil roulant très incliné, presque un lit. Je ne l'aurais pas reconnue, tant elle a maigri. On m'a expliqué qu'elle était atteinte d'une forme grave d'alzheimer et ne parlait plus. Je n'ai pas eu le courage d'aller la saluer (elle ne m'aurait sans doute pas reconnu) tant j'avais la gorge serrée. Sera-ce la prochaine ?

Alors, cette après-midi, je suis parti me promener dans la campagne. 

Bonne fête

Le 28 septembre, c'est la saint Laurent Ruiz, tout le monde le sait. Mais quelle honte d'oublier tous les autres, qui n'apparaissent plus sur les calendriers. Pour réparer cette injustice, pensons tous à souhaiter une bonne fête aux Alkison, Alode, Alphée, Auxence, Bernardin (de Feltre), Chariton, Chuniald, Dode, Ennemond, (ou Chamond), Eustochium, Exupère, Fauste, Gisilaire, Lioba, Salonius, Siméon, Thiémont, Venceslas, Willigod, Zama, Zosime. Je compte sur vous ! Enfin, si vous en connaissez !

Il  en a un qui devrait particulièrement parler à Cornus, au moins autant qu'il me parle à moi !

La chanson d'amour du dimanche (exceptionnellement le mardi !)

Y a-t-il des sourds au paradis ?

Je l'ai connue dès mon arrivée au collège, une grande femme mince et souriante. Elle devint peu après directrice adjointe, un rôle qui,  sans vouloir être désagréable, était peut-être un peu lourd pour elle. Heureusement, le directeur, lui, était à la hauteur. Sans doute le meilleur que j'aie connu dans ma carrière. 

Alors, elle présidait quelques conseils de classe où sa surdité naissante l'empêchait parfois de tout comprendre. D'ailleurs il lui arrivait de piquer un petit somme en cours de route .... Elle quitta un jour son poste pour prendre en main la catéchèse du primaire. Puis partit pour une maison de retraite des Ursulines. Je ne la vis alors plus que pour les fêtes de fin d'année et, hélas, aux enterrements de plus en plus fréquents au fil des années. 

Et, demain, c'est le sien, à l'orée de sa centième année. Je l'aimais bien. J'ai d'elle une photo, au début de ma carrière, où, au cours d'un pique-nique, elle souriait en me tenant par l'épaule. Elle s'appelait Anne-Elisabeth.

Poussières d'Histoire

Il m'en faut parfois peu pour m'esbaudir : quand j'étais enfant, le simple mécanisme de la targette me fascinait (ça n'a pas vraiment changé aujourd'hui ...). Mais là, ce que j'ai entendu à la radio il y a quelques jours m'a vraiment bluffé ! Je précise que c'était un expert qui parlait. 

Grâce à une toute nouvelle technique d'analyse dans la datation, des scientifiques ont pu se rendre compte, après analyse des carottes prélevées, que le taux de poussières de mercure dans les glaces du Groenland  variait selon les périodes historiques. Les poussières concernées ont été apportées par le vent et les nuages depuis une colonie espagnole de l'antique Carthage, aujourd'hui Carthagène (Murcie). Les Guerres Puniques ont fait varier ce taux de mercure : lorsque les Carthaginois ont dû délaisser leurs mines d'argent en Espagne, pour cause de guerre avec Rome, le taux a baissé. Lorsque, vainqueurs,  les Romains ont rouvert ces mines pour battre monnaie, le taux a de nouveau augmenté. 

Ce n'est pas tant la découverte de ces variations du taux qui m'épate que le fait qu'aujourd'hui, la science puisse dater aussi précisément ces variations. Chapeau bas !

Jura (bilan)

Du bon vin, de bons fromages, des hôtes plus que sympathiques, un gîte très agréable, une (légère) remise de mes pas dans ceux de mon début d'adolescence, des visites variées dans des sites souvent très intéressants et un soleil resplendissant avec des nuits fraîches ! Comment ne pas être comblés ? Pas dit que ça ne se refera pas ! En attendant, une dernière photo, en espérant que vous n'êtes pas en overdose !

Jura (33)

Samedi 11 septembre (5) :

Dernière escale à Toulouse le Château. C'est notre logeur qui nous avait parlé des Forges de Baudin. Le hameau de Baudin, autrefois Baudyn ("boueux" en patois) est un lieu marécageux situé en bordure de Brenne, à mi-chemin entre Lons-le-Saunier et Dole. Depuis le Moyen-Âge et jusqu’à la Révolution, il y avait là un moulin qui a été vendu en 1794, comme bien national, aux mîtres de forges de Bourg, intéressés par la terre argilo-ferreuse du site, la force motrice de la rivière et la proximité des forêts pour se fournir en bois. Très vite, les forges devinrent le troisième site industriel du Jura au milieu du XIX°., sous l'impulsion d’Étienne Monnier. 

Edmond Monnier, son fils qui lui succède, initie ensuite une expérience de cité idéale où se mélange fouriérisme et religion. Il fait ainsi construire des logements, des jardins, une chapelle, un cimetière et une banque émettant sa propre monnaie, il gère scolarité, soins médicaux et… frais d'obsèques.

Après l'arrêt du haut-fourneau en 1870, la production s'oriente vers la fabrication de cuisinières pour enfant (les Baby Baudin) et la production d'objets émaillés ( « Le Chevalier Normand » ira orner le paquebot Normandie en 1935). Le fils d'Edmond ferme les forges définitivement en 1959. La plupart des bâtiments de production ont été rasés vers 1970-1975.

Ce fut ensuite un musée, géré par l'association des amis des Forges de Baudin qui fit revivre les lieux en proposant une belle collection de fourneaux, cuisinières et autres pièces de fonderie ornementales, ainsi qu'une exposition sur un passé industriel glorieux. Mais j'ai vraiment, en voyant les lieux, l'impression que l'association Les Amis des Forges de Baudin a baissé les bras car le site a été entièrement grillagé et interdit d'entrée après les excès de passionnés du street-art. 

 Le lendemain, nous rentrions à Lyon.

Jura (32)

Samedi 11 septembre (4) :

L'endroit le plus mystérieux de Dole : la Grande Fontaine, en fait résurgence  vauclusienne, mentionnée dès 1274. Ruisselant depuis le Mont-Roland, l'eau traverse les couches calcaires pour rejaillir au bas de la ville. Ce lieu a fortement inspiré Marcel Aymé pour son roman Le Moulin de la Sourdine.

La rue d'Enfer tiendrait son nom d'un épisode héroïque de 1479 où des Dolois, assaillis par les troupes du roi de France, auraient échappé au massacre en se terrant dans des caves.

Un treige (parler franc-comtois) : étroite venelle à ciel ouvert

Jura (31)

Samedi 11 septembre (3) :

La Collégiale Notre-Dame de Dole fut élevée entre 1509 et 1580. dans un style hybride (gothique-renaissance). Le clocher, très imposant fut achevé en 1596. et mesure aujourd'hui 73 mètres de hauteur (le plus haut de Franche-Comté). 

Portail de la Sainte Chapelle (XVII°)

Orgue (1750-1754)

Chaire (XVIII°)