Ô mer, toi que je sens frémir
A travers la nuit creuse,
Comme le sein d’une amoureuse
Qui ne peut pas dormir ;
Le vent lourd frappe la falaise…
Quoi ! si le chant moqueur
D’une sirène est dans mon cœur –
Ô cœur, divin malaise.
Quoi, plus de larmes, ni d’avoir
Personne qui vous plaigne…
Tout bas, comme d’un flanc qui saigne,
Il s’est mis à pleuvoir.
Paul-Jean Toulet, Contrerimes.
3 commentaires:
comment nuit et seins peuvent ils être creux...
Je n'ai jamais entendu parler de cet auteur.
Karagar : en poésie, tout est permis.
Cornus : moi si, mais je le connais à peine.
Enregistrer un commentaire