Et là, j'y suis. Je me souviens, comme si j'étais encore dans la salle, de l'horreur que j'avais éprouvée lors de la projection. D'abord, je n'admettais pas que le milieu homosexuel soit dépeint ainsi, comme une bande de malades et d'assassins. Et puis, surtout, LA scène, où l'on assiste à un meurtre au couteau filmé avec une lumière intermittente (comme une boule à facettes de boîte de nuit de l'époque) : un coup je vois, un coup je ne vois pas le couteau qui larde la victime. J'avais finalement choisi de ne pas voir en détournant les yeux : j'ai horreur des images de meurtres à l'arme blanche. Je crois que cette scène m'a marqué à vie.
Ce que je ne savais pas à l'époque et que j'ai appris cet après-midi, c'est que le réalisateur avait eu, pendant le tournage même, les pires ennuis pour tourner son film : de nombreuses manifestations d'associations LGBT veulent empêcher les prises de vues. Certains enverront des lettres au maire de New York pour que les autorisations de tournage soient annulées et se serviront de cornes de brume pour empêcher les prises de son. Al Pacino finit par être très mal à l'aise face au réalisateur et ne mentionna jamais ce film dans sa filmographie.
Peu de temps après, tout le monde pensa à autre chose : le sida faisait des ravages ...
Une petite idée de l'ambiance (mais sans la scène avec la boule à facettes) :
3 commentaires:
Nous avons aussi entendu en partie sur la fin cette émission, mais je n'ai pas tout compris. Pas envie de voir ça.
ai vu ce film, m'en, sovueins à peine, sauf' de malaise en effet
Cornus : de toute façon, je ne crois pas qu'une chaîne quelconque le programme un jour.
Karagar : malaise, c'est le mot. Que j'ai à nouveau ressenti en écoutant la radio.
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