jeudi 27 octobre 2022

La détresse de l'aube

Grosse frayeur avant-hier matin en ouvrant mes volets sur cour. Pour une fois, je m'étais levé tôt et il faisait encore assez sombre. En jetant un coup d’œil sur l'immeuble d'en face, je vois un homme, de dos, debout sur le rebord extérieur de sa fenêtre. Énorme coup d'adrénaline ! Ce mec semble prêt à sauter, à se suicider. 

Je pense à appeler les pompiers, je pense à sa chute à laquelle je vais assister, je pense au bruit mat du corps arrivant sur le sol. Je ne sais plus à quoi je pense, mais je pense, à toute allure. Et puis, je remarque qu'il est absolument immobile. Comment fait-il, aussi longtemps ? Cela dure, dure. Peu à peu, la lumière s'accroit et je découvre enfin qu'il s'agit bêtement d'une combinaison (de plongée sans doute ?) accrochée là à sécher ! 

Ce matin-là, j'ai vérifié encore une fois que la sidération rend idiot.

5 commentaires:

plume a dit…

Et qu'il faut de suite chausser ses lunettes en se levant et se passer la tête à l'eau froide.🤩🤩🤩

Cornus a dit…

Je comprends ta sidération. Dans le sens inverse, lorsque j'avais découvert ma collègue pendue (d'un peu loin au départ), j'avais d'abord pensé à une forme de pantin et nous n'étions pas loin après le 1er avril et il y avait déjà eu des blagues... Il s'en passe des choses dans la tête en moins d'une seconde. Un souvenir qui m'est encore pénible de temps en temps, mais cela fait 2-3 ans où j'arrive à oublier lors de l'anniversaire, déjà 17 ans.

Calyste a dit…

Plume : je vais suivre tes conseils (mais j'avais mes lunettes !).

Cornus : ah ! tu as connu cette expérience de la découverte d'un mort par pendaison, toi aussi.

Cornus a dit…

Calyste> Toi aussi alors... En ce qui me concerne, je pensais que tu le savais et que cela avait eu des conséquences très fortes sur ma propre vie. Je l'ai expliqué dejà, il y a fort longtemps et sans doute en partie de manière cryptée. Sans cet événement, je suis presque certain qu'on ne se connaîtrait pas ainsi que, dans l'ordre, Karagar, Fromfrom et Plume. Bon, je n'insiste pas, la forme d'angoisse ressentie hier en te lisant est passée.

Calyste a dit…

Cornus : oui, pour Yvon, mon ami d'enfance. .