lundi 1 juin 2020

Les Mots magiques

Ceci est la suite du contrat de l'institutrice 1923 dont, grâce à Câo et à son lien dans le billet concerné, nous connaissons enfin la provenance avec une presque certitude. Personnellement, en tant qu'ex-enseignant, je me retrouve beaucoup mieux dans cette deuxième partie.

Nous rappelons aux parents que c'est à la maison que leur enfant doit apprendre les "Mots magiques" : Bonjour, bonsoir, s'il vous plaît, est-ce que je peux, pardon, merci beaucoup.

C'est aussi à la maison qu'il doit apprendre :
à être honnête, à ne pas mentir, à être correct, ponctuel, à ne pas dire de gros mots, à faire preuve de solidarité, à respecter ses amis, les personnes âgées et les professeurs.

C'est toujours à la maison qu'il doit apprendre : 
à être propre, à ne pas parler la bouche pleine, à ne pas jeter les déchets par terre, à être organisé, à prendre soin de ses affaires et à ne pas toucher à celles des autres. 

Ici, à l'école, nous lui apprenons : les mathématiques, les sciences, la géographie, l'histoire, les langues, l'éducation physique. 

Le dernier paragraphe me semble toutefois trop restrictif (où est l'art, par exemple ?)) : pour moi, l'enseignant est aussi là pour consolider (pas pour commencer à inculquer) ce que l'enfant aurait dû recevoir comme éducation à la maison.

3 commentaires:

Cornus a dit…

Là, je suis d'accord, pour de vrai ! A ceci près que les parents ne peuvent pas apprendre :
- la politesse qu'ils ne connaissent pas eux-mêmes ;
- à être honnêtes et respectueux s'ils ne le sont pas eux-mêmes.

Et pendant que j'y suis, les professeurs ne peuvent pas apprendre "les mathématiques, les sciences, la géographie, l'histoire, les langues, l'éducation physique" s'ils n'arrivent pas à instaurer un minimum de respect dans politesse, respect, honnêteté dans la leurs classes.

A propos d'art, à part l'écriture, le théâtre, le dessin et autres "bricolages", je n'ai jamais dansé ni chanté à l'école primaire et au collège. Je m'empresse de préciser, que ce fut une bénédiction pour moi. Du théâtre à l'école primaire, mais pas au collège (nous ne jouions pas, mais nous vîmes jouer). Au lycée rien de rien.

CHROUM-BADABAN a dit…

Tu sais dans les années 20 et longtemps encore plus tard, jusqu'en 1945, sur les protèges-cahiers, au dos il y avait souvent les tables de multiplication.
Mais sur d'autres cahiers, en quatrième de couverture, il y avait parfois une distinction écrite entre les études classiques qui ne concernaient pas les enfants des classes ouvrières.
En substance, il était dit : les uns passeront le bac et les autres devront limiter leurs ambitions à l'apprentissage d'un métier.
Faudrait que je retrouve le texte exact.
L'école émancipatrice ne l'était pas pour tous.
Peut-être ce texte avait-il été imprimé dans une période de conflit armé, d'urgence pour la Patrie ?! Ou sous Pétain ?
C'est bien possible ...

Calyste a dit…

Cornus : Tes deux premiers paragraphes traduisent bien mes propres pensées. Pour le reste, moi non plus ; musique, dessin, peinture, un peu de cinéma et théâtre, c'est tout (et tant mieux).

Chroum : je me souviens très bien des tables de multiplication au dos des cahiers Herakles mais je n'ai jamais vu le texte dont tu parles. Mais je crois que tout ceci n'a pas vraiment changé, non ?