jeudi 16 juin 2022

Jura 2022 (23)

Dimanche 5 juin :

Nous aurions dû rentré hier. Prolongation d'une journée. Et nos charmants loueurs nous proposent encore deux jours gratis pro deo ! Mais je crains une circulation trop importante. 

Sur la route, arrêt prévu à Ambronay (Ain) pour pique-niquer et visiter l'abbaye. J'y suis allé plusieurs fois, notamment pour certains concerts du festival de musiques anciennes et baroques qui s'y déroule chaque année en octobre(The Hilliard Ensemble, Jordi Savall, ...). Mais je n'avais jamais vraiment visité. Juste après le pique-nique, un bel orage mais nous sommes déjà dans l'abbatiale et, à la sortie, le ciel bleu est revenu.

(A propos d'abbaye, pour celui de Montbenoît, j'ai mis un lien sur la première Renaissance en Franche-Comté destiné à Karagar. Voir commentaires de l'article du 13 juin.)

De N-D d'Ambronay, plusieurs fois reconstruite, subsistent l'église, le cloître, la salle capitulaire et la majorité des bâtiments conventuels. L'église date en majeure partie des XIII° et XV° siècles avec quelques vestiges plus anciens. La façade a été mutilée. Dans le chœur, verrières et stalles sculptées (restaurées) du XV°. Dans le bas-côté gauche, dans un enfeu, une Piéta du XV° en pierre polychrome. 

Le cloître (XV°) est un bel ensemble gothique surmonté d'une galerie à laquelle on accède par un escalier d'angle Louis XIV (restauré).

L'abbaye bénédictine fondée au IX° par saint Barnard, chevalier de Charlemagne, fut sans cesse remaniée du XIII° au XVII° puis tour à tour transformée en grange, prison, logements. Depuis 2003, elle accueille en résidence de jeunes espoirs et des artistes confirmés. 
























Le Terrier d'Ambronay (1760), ancêtre du cadastre
















4 commentaires:

Cornus a dit…

C'est pas mal du tout, ça !

karagar a dit…

J'aime beaucoup cette abbaye (très beaux remplages gothiques aux fenêtres et dans le cloître) et la piéta aussi. J'ai pris connaissance de la citation sur la "renaissance' et ce qui y est dit est vrai et s'appliquerait à bien des endroits. On voit notamment des voûtes gothiques surchargées où fleurissent des ornement du type de ceux qu'on voit à la chartreuse de Pavie par exemple, clairement renaissance. Les deux styles n'entrent vraiment en symbiose, selon moi, que dans un édifice - et ça fait un chef d'œuvre - : St Eustache à Paris. La seule chose que je contestais est que la voûte qui nous était montrée n'est nullement l'illustration de ce mélange de style. Les nervures ont une modénature toute gothique. Enfin, rassure Cornus de ma part, je sais bien que ce n'est pas lui qui avait évoqué la renaissance. :)

Calyste a dit…

Cornus : j'ai trouvé aussi.

Karagar : je prends note, en particulier pour St-Eustache où je ne suis pas allé depuis très longtemps.

Cornus a dit…

Calyste> Tu pourras dire à Karagar que j'avais compris que sa langue avait fourché ! 😁 Et pour Saint-Eustache, visité avec Karagar justement, je suis d'accord sur l'intérêt important de l'édifice, même pour des yeux très différents des siens.