
En tout début d'après-midi, j'ai pris le TGV direction Avignon, après avoir "fermé" mon appartement à Lyon.
Pas d'appréhension de partir lorsque le départ se fait en train. Je ne stresse pas. En revanche, je trouve que les gares et les trains sont des lieux empreints d'une immense mélancolie. D'où cela vient-il? Ce n'est pas de ma part une trop grande dose de lectures romantiques où les adieux sur le quai sont toujours déchirants et définitifs. Je crois que cela tient plutôt à la vacuité des rencontres faites, des liens tissés qui se dénouent très vite, à tous ces possibles qui ne déboucheront sur rien, à tout ce qui aurait pu être, et très beau, et qui ne sera pas.
Dans le compartiment, de magnifiques visages, d'hommes, jeunes ou mûrs, et d'une femme, s'exprimant en anglais. Seul mon voisin d'en face qui, heureusement,a passé son temps à dormir, présentait un faciès sans intérêt, mal rasé, et une dégaine à la limite de la propreté, surtout les chaussures, qu'il me balançait régulièrement dans les jambes pour pouvoir étirer les siennes.
Étrange comme autour de Valence on sent le passage d'une région à l'autre. Il n'est que de regarder la végétation pour savoir que l'on quitte la verte Rhône-Alpes pour entrer dans la jaune Paca. Les habitations également chantent la même métamorphose. Moi, je sens déjà arriver l'Italie.


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