Raymond, c'était notre voisin à la campagne, à Bons-en-Chablais. Plus qu'un voisin, un ami qui, pour nous, avait fait les travaux d'installation d'une salle de bains dans l'ancienne écurie et percé une porte de communication avec les pièces d'habitation. C'était un bon vivant, au fort accent du coin, passionnant dans ses anecdotes. Il était le président de la République que nous avions créée pour rire
L'annonce de sa mort m'a plus secoué que je ne l'aurais cru possible. Après tout, 90 ans, c'est un bel âge pour tirer sa révérence ... Mais Raymond, c'était nos vacances à la campagne, les grandes tablées en été où nous nous retrouvions tous, avec bonne chair et bons vins, ses visites en fin d'après-midi, à la saison froide, avec de discrets tocs-tocs à la vitre avant d'entrer, attentif à ne pas perturber nos siestes. Raymond qui disparaît, c'est un pan de ma vie avec Pierre qui s'en va. Un des derniers.
7 commentaires:
En effet, c'est difficile de prendre des nouvelles quand on appréhende que ...
Toutefois, cher Calyste, je te sais assez courageux pour téléphoner quand même, après et avant une promenade au cours de laquelle ton œil exercé saisira la force et la beauté de la vie.
Bonne soirée.
Force à la vie doit rester pour continuer d'avancer !
C'est dur oui, de constater que certaines de nos connaissances disparaissent, au-delà des souvenirs comme des bornes de nos vies qui s'effacent...
Bleck
Pippo : merci du compliment.
Cornus : en boitant ?
Bleck : elles ne vivent plus qu'à l'intérieur de nous.
Calyste> Oui, je pense.
(même en boitant).
Cornus : tu dois avoir raison.
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