Attention : pour moi un chef-d’œuvre. Dès la première phrase, on est embarqué et le voyage tient ses promesses jusqu'à la dernière. Un bac entre les deux rives d'un lac conduit par Jürgen Doskocil, une jeune fille qui s'arrête un jour et restera, la bêtise des habitants des deux villages, un sur chaque rive, le bossu que tout le monde rejette sauf Jürgen, la "nouvelle religion" qui n'apporte que haine et les bruits, les odeurs, les couleurs de la terre, des marais et des bois, là où est la maison de ce saint Christophe massif et fragile, rugueux et si tendre.
J'ai lu lentement, très lentement (moi qui dévore) pour ne pas manquer la moindre touche de beauté dans ce texte qui en regorge. De Wiechert, j'avais lu Missa sine nomine et L'Enfant élu. C'est le même monde qu'il nous y montre, terrien, humain, espérant. Me reste encore Les Enfants Jéromine qui attendront encore un peu : la beauté des mots et des phrases, c'est comme le bon vin, ça enivre. Chef-d'oeuvre, vous dis-je.
(Ernst Wiechert, La Servante du passeur. Ed. Stock. Trad. de Blaise Briod.)
lundi 3 février 2020
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2 commentaires:
alors, il va falloir retenir...
Cornus : et surtout le trouver en librairie ou ailleurs.
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