Le cinéaste Eric Rohmer(1920-2010) fut sans doute ma première découverte cinématographique. C'était en 1970 ou 71, dans un cinéma de quartier, un cinéma paroissial, à Saint-Étienne. J'ai vu Ma Nuit chez Maud et j'ai été immédiatement séduit par ce style littéraire et inattendu pour moi. Suivirent (dans quel ordre, je ne sais plus) Le Genou de Claire, L'Amour l'après-midi, et tant d'autres, contes moraux ou pas.
Arte a eu la bonne idée de passer La Boulangère de Monceau qui manquait à mon palmarès. et que j'ai regardé en replay hier soir. Ce (on pourrait dire) court-métrage, le premier des six Contes moraux, tourné avec Barbet Shroeder (comme La Carrière de Suzanne) suit la trame des cinq autres : un homme aborde une femme qui lui plaît puis est tenté par une autre.
Hier soir, le charme, bien qu'un peu suranné, a encore opéré, si ce n'est que j'ai dû plusieurs fois revenir en arrière, tant mon attention était déviée de ce qui se disait (on parle beaucoup chez Rohmer !) par des détails : l'Aronde garée en face de la boulangerie, pareille à celle de mon père, le graffiti célébrant l'OAS, le prix du sablé (quarante francs, anciens bien sûr), les rues de Paris en noir et blanc, la devanture du grand Monoprix, la tenue des étudiants en droit, la liste des bières disponibles en terrasse ....
Rohmer, Varda, Truffaut, la caméra 16 mm. Toute une époque, qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Mo j'aime. Je n'ai changé d'avis que pour une de ses interprètes : Arielle Dombasle.
dimanche 16 février 2020
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3 commentaires:
Pourtant Arielle lave plus blanc les chemises de BHV, pardon, BHL ! :-)
Cornus : je mets les deux dans le même sac.... à linge sale.
Calyste> Tu me fais plaisir ! :-)
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