dimanche 8 juin 2008

Paella et l'eau.

Instable! Instable! Je rigole doucement. Non, je ne parle pas de moi. Instable, c'est la météo à la radio qui parle du temps sur Rhône-Alpes. Instable, et ça depuis trois semaines. Mais il n'est pas instable, le temps, ici. Au contraire,, il est tout ce qu'il y a de plus stable: pluie et grisaille, ou grisaille et pluie. En plus, il fait froid.

Je suis partie à ma paella à St Laurent-de-Mure avec 14 degrés extérieurs, j'en suis revenu il y a une 1/2 heure sous une pluie battante. Traverser la plaine de l'est, les enfilades de magasins de meubles avec leur semaine "salon cuir", les ronds-points à n'en plus finir, les lignes droites interminables à cinquante à l'heure, dit ainsi on ne peut pas vraiment deviner, mais ça doit avoir des points communs avec l'enfer, en humide. Je n'aurais pas été surpris outre mesure de voir apparaître, le long de la route, des vendeurs de bruyères ou de chrysanthèmes .

Pour la paella, que dire? Excellente. Pour l'assistance, comme d'habitude, j'ai joué mon timide jusqu'à ce que le troisième ou quatrième verre de punch parvienne à me délier la langue. Même ainsi, je n'ai bavardé qu'avec mes voisins les plus proches (nous étions installés dans une ancienne grange jouxtant la maison, les nuages menaçants interdisant les ébats folâtres dans la pelouse). Sympathiques, mais aucun nouveau lien ne s'est vraiment créé. En revanche, Yveline adorable avec moi et son ami Pierre-Jean très attentionné. Je crois qu'enfin elle est bien avec un compagnon comme lui.

J'ai téléphoné à J. ce matin, pour lui faire remarquer le côté cocasse de la situation: le seul (ou presque) dimanche que je ne passe pas chez ma mère, je le passe à à peine deux cents mètres de la sienne. Yveline et elle, sans se connaître, sont en effet voisines. Le monde est tout petit petit!

Je viens de rentrer et déjà je regrette la quantité d'alcool absorbée au cours de ce repas. Entre le rhum de l'apéritif, le Saint-Amour et le Juliénas du repas et le limoncello du digestif, comme disent les italiens: sono pieno! Et encore, j'ai refusé le Bugey pétillant.

Très bon repas donc, après-midi sympathique mais je me rends compte que rencontrer des gens nouveaux, surtout en grand nombre (nous étions largement entre trente-cinq et quarante), me demande des efforts, une concentration, une crispation même qui me fatiguent et dont je me demande si le jeu vaut la chandelle. Et, bien sûr, au milieu de tous ces gens, pas un seul auquel j'aurais pu m'intéresser davantage. Où se cache-t-il, celui-là?


5 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais vous vez quoi les lyonnais avec l'amour ? :)
Sinon quoi ? Tu bois avant de reprendre le volant? :(
Ce que je comprends ta timidité, nous nous ressemblons à l'évidence sur ce point.
Et pour la météo, je maintiens qu'il faisait beau ce matin à Paris entre 6h30 et 7h. Bah oui, ce fut déjà ça :)

Calyste a dit…

Boire.... pour oublier? Oublier qu'il ne fait pas beau? Oublier l'amour, absent comme le soleil?
Non, boire parce que c'est bon, parfois, un bon vin.

Fabrice a dit…

L'amour préfère Paris, Olivier... Naguère, à Lyon, il y avait encore le beau temps dont la capitale était régulièrement privée. Mais cette année, nada, pas un jour de soleil depuis trois semaines, pas d'amour non plus. Allez, un dernier verre pour oublier ?

Anonyme a dit…

En fait vous êtes un peu (beaucoup?) misanthrope...

Fabrice a dit…

Aucune misanthropie de ma part en tout cas. Ces sont les autres, au contraire, qui sont égoïstes parce qu'ils ne pensent pas à moi...