mardi 3 juin 2008

L'Europe, ça donne des ailes.

J'ai eu l'occasion, ces derniers temps, de beaucoup sillonner Lyon, en vélo ou à pied.

Ainsi, cet après-midi ai-je encore un peu avancé dans ma quête des ours et des lions, en me fixant comme objectifs ceux que l'on ne peut voir en fin de semaine parce qu'ils sont enfermés soit dans des banques (LCL) soit surtout dans les mairies. J'ai donc joyeusement pédalé de la rue de la République à la mairie du 6°, puis retraversé le 3° pour arriver à celle du 7°, puis direction plein est jusqu'à celle du 8°. De quoi fatiguer les cuisses et avaler une bonne dose de pollution automobile. Il ne reste plus que 8 animaux à débusquer.

Mais ce qui m'a frappé et dont je voulais parler, c'est le changement très rapide de la ville en ce moment. Lyon est restée confortablement enveloppée de ses brouillards et de ses traditions pendant des lustres. Je pense pouvoir dire que l'on s'y faisait une gloire de l'immobilisme.

Après la période n'importe quoi de Pradel, béton et compagnie, la Capitale des Gaules a avoué l'ambition de devenir une grande métropole européenne. Personnellement, je n'y croyais pas. Cette mégalomanie prêtait à rire. Eh bien, je pense que j'avais tort. Lyon en ce moment bouge comme jamais auparavant. Bien sûr culturellement, mais surtout dans son urbanisme.

Le gros chantier de réhabilitation de la confluence ne doit pas masquer tout ce qui se passe ailleurs en ville. Il y a bien sûr eu le réaménagement des rives du Rhône entre Pasteur et Morand, une grande réussite, la profonde métamorphose du quartier de Gerland, mais aussi la destruction de la friche industrielle du quartier de la Buire, tout près de chez moi, le départ de l'armée de la caserne du sergent Blandan, et le sauvetage du château où Henri IV était venu rencontrer et rencontra l'"italienne" ( tout le site va être réinstallé en parc urbain), la mise en place des promenades qui, par le Brétillod et la Feyssine, rejoint le parc de Méribel, le projet Feuillat entre Lacassagne et Albert Thomas, la réorganisation complète du tissu hospitalier(très dense à Lyon).

Même la place Maréchal Liautey, un des coeurs du 6° très traditionnel n'a pu résister à un coup de jeune (un coup d'appareils de chantier, de palissades et de gadoue pour l'instant).
Et puis une bonne partie de la ville a été classée au patrimoine mondial de l'Unesco, et j'ai cru remarquer que l'appellation draine un nombre de plus en plus considérable de touristes.

Je trouve très belles la plupart des transformations de la ville. D'autant que, lorsqu'on en a assez du changement et de la nouveauté, on peut toujours s'arrêter sur un des nombreux ponts du Rhône et, outre sa "grande ire" saisonnière, contempler le panorama si beau, si doux.

Il faudra simplement veiller à ce que ces transformations, ce formidable pas en avant ne laissent pas à la traîne d'anciens habitants du centre ville obligés de s'exiler un peu plus loin, poussés à s'expatrier par le niveau des loyers ou l'arrivée massive des criquets. Pardon, je voulais dire des bobos (je ne sais toujours pas comment s'écrit le nom de ces bourgeois que je fuis).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Vos billets sur Lyon sont sont prêts à nous faire aimer la ville...Je découvre cette expo urbaine d'ours et de lions sur votre blog. Aurais-je temps de flâner dans ses rues ? Par procuration peut être, merci Potomac.