samedi 28 juin 2008

Onze heures.

Onze heures ce matin.

Le poudroiement des pistes blanches de Miribel, les cailloux qui éclaboussent la chaleur, la poussière sur les feuilles et les arbres les plus jeunes, les insectes qui bougent à l'ombre des fourrés. Impression de Grèce ou de Sicile, approche du désert, sensation de l'absolu.

La course puis le lac, tout au bord, près de l'eau. Ma serviette, mon livre, nu. A onze heures, étendu, face contre le soleil. A travers mes paupières, la lumière s'affole, petit brin d'elle prisonnier dans le presque noir. J'ouvre les yeux. Eblouissement du zénith, chaleur sur mon corps. Je ne suis pas malheureux, je suis vivant, et ceux que j'aime avec moi. Journée radieuse. Je ne suis pas triste.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu es heureux alors.

Calyste a dit…

Tu raccourcis un peu.

Anonyme a dit…

"Bien sûr, tu les désires, ces corps où le temps n'a pas encore planté ses cornes profondes - le désir n'est-il pas l'ami le plus intime du soleil ?
Oui, tu les désires, comme si chacun d'eux était le dernier, le dernier corps que ton corps ait le pouvoir d'aimer".
Eugénio de Andrade - Matière solaire - Poésie Gallimard