mardi 17 juin 2008

Un petit tour de cache-cache.

Journée contrastée au travail. Tension de plus en plus perceptible. Pourquoi, dans l'enseignement, ne peut-on jamais finir tranquillement l'année? Après les énervements du matin, je pars à pied dans Lyon pour décontracter les neurones mis à mal par certains de mes collègues. Je vous passe le détail: aucun intérêt.

Je navigue à vue dans le quartier du quai Rambaud, quai de Saône autrefois chaud et aujourd'hui en pleine restructuration. Après avoir descendu Choulant en coupant par les escaliers de Don Bosco, je me retrouve au bout du quai Jean-Jacques Rousseau. En m'approchant de la berge pour prendre des photos du pont métallique, voici ce que je découvre, en contrebas de la rue.

Non, nous ne sommes pas à Bombay ou à Calcutta, pas même à Bénares au bord du Gange: nous sommes chez tous les pauvres du monde, les mêmes que, tout près, ceux qui couchent sous l'entrée du tunnel de Fourvière.

De l'autre côté, quai Rambaud, il y a les péniches, la douce vie, le farniente, et les fleurs sauvages qui transforment le bas-port en prairie grasse et verte.

Plus loin, à peine, commence le quartier d'Ainay, le "must" de la vieille bourgeoisie lyonnaise. A deux pas des pieds puants et des ongles noirs, des cheveux gras et des bouches édentées. Ce serait comique si ce n'était pas à pleurer.

Je suis revenu au collège pour les conseils de classe. Bien piètres, nos disputes. Ridicules, nos énervements. En bas, l'homme avait sans doute depuis longtemps fini de manger la soupe cuite dans une boîte en fer blanc.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tu as raison : ces enseignants sont des plaies ! J'en ai dans ma famille et dans mes connaissances.
Sans plaisanter, certains ne réalisent pas qu'ils ont de la chance !
Pour tes remarques concernant des personnes pauvres (SDF c'est un euphémisme, non ?), j'en vois trop souvent à Toulouse, plus qu'avant et c'est vrai qu'il me semble que deux mondes parallèles se sont installés. Pire, nous trouvons cela normal, on ne le remarque plus...