jeudi 5 juin 2008

Du côté des livres.

Une présentation rapide d'un livre pour enfants très intéressant et surtout très bien documenté.

Il s'agit de Titus Flaminius, la Fontaine aux Vestales, de Jean-François Nahmias (LDP Jeunesse). Premier d'une série en comptant aujourd'hui quatre, c'est à mon avis le plus intéressant (je n'ai pas encore lu le 4°). La série relate les aventures d'un jeune avocat romain à la fin de la République, confronté à des énigmes policières qu'il doit résoudre. La première élucidera le meurtre de sa propre mère. Mais le plus intéressant n'est pas l'enquête menée et aboutie.

Bien écrits, ces romans ne transpirent pas la "pompe à fric" en quoi certains écrivains pour la jeunesse se sont transformés. Ils présentent cette fin de République avec beaucoup de précisions et une vérité historique incontestable. S'il m'arrive de ne pas connaître certains détails mentionnés, je n'ai jamais surpris l'auteur en flagrant délit de grossière erreur. Cela se lit avec grand plaisir, même si l'on n'est pas, comme moi, un inconditionnel de l'histoire romaine.
(Précision à donner: quelques passages sont assez "croustillants". Plutôt conseillé donc à partir de la cinquième ou quatrième)

Les amandiers étaient en fleur. Les Romains chérissaient cet arbre, symbole de l'éternité, car il était le premier à fleurir. Les calendes de mars étaient arrivées et, avec elles, touts les festivités qui s'y rattachaient. Il s'agissait, en effet, du premier jour de l'ancien calendrier. Ce dernier avait été supprimé un siècle plus tôt au profit de l'année commençant le 1er janvier, mais les cérémonies religieuses qui marquaient autrefois le passage d'un an à l'autre avaient été conservées et la première d'entre elles se déroulait dans le temple de Vesta.
Le feu qui y brûlait ne devait jamais s'éteindre, ce qui aurait été le plus horrible des présages pour le pays. La loi prévoyait la flagellation pour les vestales coupables de cette négligence, mais cela n'était quasiment jamais arrivé, tant elles mettaient de soin à l'entretenir. En une occasion, pourtant, le feu de Vesta était éteint, précisément aux calendes de mars, après quoi il était immédiatement rallumé. Cette cérémonie se faisait en présence de tous les dignitaires de l'Etat et d'une foule considérable...

1 commentaire:

Tef69 a dit…

ah enfin !!!!!