Nos ancêtres les (gallo-)romains (1)

Au fil du cinquième arrondissement.

Durant l'Antiquité, ces monuments bordent la voie romaine reliant Lugdunum  à la province romaine d' Aquitaine et à Boulogne. Cet ensemble de dix monuments funéraires a été découvert à la sortie (antique) de Lyon en 1885, lors de travaux de déblaiement dans le quartier Saint-Just. Il est à relier aux nécropoles antiques de Trion  Cinq des tombeaux en grand appareil ont été démontés et reconstruits un peu plus bas, place Eugène-Wernert . 

Certains vestiges ont été détruits mais ont été conservés :

• un triple mausolée juxtaposant le tombeau de Julius Severianus, le tombeau de Quintus Valerius, et le tombeau attribué à Julia ;
• le mausolée de Satrius ;
• le mausolée de Turpio, le mieux conservé.

 

Mausolée de Satrius

Mausolée de Turpio

À Quintus Caluius Turpio, affranchi de Quintus, de la tribu Palatina, sévir,
ses affranchis Regilus, Chresimus, Murranus, Donatus, Chrestus (ont élevé ce tombeau) en exécution de son testament

Triple mausolée juxtaposant le tombeau de Julius Severianus, celui de Quintus Valerius et celui attribué à Julia

Turpio était donc un riche affranchi, membre du collège des Severi augustales, responsable du culte de Rome et d’Auguste. Cette situation représente le sommet de l’ascension sociale pour un affranchi provincial. Turpio, quoique affligé d’un surnom moqueur (« le Honteux ») du temps où il était esclave, était donc devenu un personnage riche et honorable de sa cité. 

Le tombeau de Turpio et les monuments qui lui sont voisins sont en « pierre du Midi », un calcaire  tendre, présent dans la vallée du Rhône et dans le Languedoc. Il est d'usage courant pour la construction à Lugdunum durant la première moitié du Ier siècle avant d'être remplacé par la pierre de Seyssel.