Les plus beaux romans que j'ai lus ces dernières années, je les ai découverts par hasard chez Emmaüs. Je ne connaissais rien d'eux, même pas le nom de leurs auteurs. Ainsi en est-il allé de Ernst Wiechert, Simonetta Agnello Hornby, Dimitri Merejkovski ou Siegfried Lenz. Ainsi en va-t-il aujourd'hui de Salvatore Satta.
Le Jour du jugement (1979) a été publié après la mort de son auteur, Salvatore Satta (1902-1975), grand juriste italien et professeur de droit à l'Université de Rome. Un roman écrit par un juriste : je me méfiais un peu. Ce qui finit par me convaincre, ce fut, sur la quatrième de couverture, l'évocation de Nuoro, ville du centre de la Sardaigne, visitée avec Pierre lors de l'un de nos nombreux voyages (l'année de mon séjour à Perugia). Cette Sardigne que j'avais eu tant de mal à accepter après la richesse culturelle de l'Ombrie et qui finit par me fasciner par sa "sauvagerie".
Pas d'intrigue dans ce roman, pas de relation de grands événements, mais une galerie de personnages de pauvres, de notables, de bergers, de fadas, tous plus ou moins parents, partageant une culture avec ses caractéristiques sociales, ses structures économiques, ses mœurs ancestrales, et ressuscités par la mémoire du narrateur, sorte de jugement dernier du romancier. Et tout ceci dans un style époustouflant !
(Le Jour du jugement, Salvatore Satta. Ed. Gallimard. Trad. de Nino Franck.)
mardi 1 septembre 2020
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