Choc

Je pensais que, les années passant, j'avais acquis  une certaine aptitude à encaisser les coups. Et ce soir, je m'aperçois que je peux encore être profondément choqué. Je dis bien choqué, pas vexé.  

Voici les faits : depuis deux ans, les agapes de fin d'année scolaire du Centre où j'ai enseigné n'ont pas eu lieu, pour cause de pandémie. Je l'ai regretté bien sûr mais accepté comme inévitable. Et puis, j'ai appris que nous rattraperions cette année en fêtant les cinquante ans d'existence de ce Centre. Un ancien directeur m'avait contacté pour lui fournir des photos de "grands" moments passés tout au long de cette période. J'ai revu ce directeur à un enterrement il y a peu et il m'a donné rendez-vous en décembre, le jour des retrouvailles. 

Depuis, j'attendais avec impatience le mail d'invitation. Hier, une ancienne collègue, encore en activité, m'a appelé pour mon anniversaire et j'en ai profité pour évoquer ces retrouvailles. Elle m'a appris que ça aurait lieu le 04 décembre et que les inscriptions seraient closes aujourd'hui. Renseignement pris par elle au collège, elle vient de me téléphoner pour me dire que seuls ceux qui travaillaient encore au Centre étaient invités. 

J'ai cru que je venais de recevoir une baffe monumentale. Ainsi les "fondateurs" ne sont même pas conviés ! C'est honteux. Je ne fais pas partie de ces fondateurs mais j'ai tout de même œuvrer dans ce Centre pendant 33 ans, ai passé 6 ans au Conseil d'Administration et organisé une multitude d'activités, de voyages, etc. Et que dire de ces "fondateurs" encore vivants que l'on jette comme de vieux papiers ? Je ne comprends pas et, surtout, je n'admets pas !