Pourtant ils sont comme des flashs, figés mais palpitants, comme ces lettres dans la fausse lumière sous le tunnel. Avant le tunnel, après le tunnel, rien, le noir : l'appareil n'a pas fonctionné. L'image suivante, c'est un jardin en bord de mer, à Naples. Nous y avions fait la connaissance de deux vieux ( peut-être plus jeunes que moi aujourd'hui ?) messieurs. Aujourd'hui, ils ont la prestance de Vittorio de Sica. Pierre parlait italien, moi pas encore et je ne pouvais comprendre vraiment ce qui les faisait beaucoup rire. Et traduire est lassant pour celui qui est en conversation. Alors écoutais-je aussi la mer et les rumeurs de la ville, derrière nous.
lundi 6 février 2023
Souvenirs de la Botte (2)
Étranges, oui, ces souvenirs, qui ne veulent pas mourir, qui préfèrent changer de forme pour rester fidèles à ce que nous sommes devenus. Vieux, ils nous recréent jeunes, comme l'a fait Médée d'Eson chez Ovide. Ils mentent parfois, mais en sommes-nous conscients ? Quelle importance : ils nous accompagnent et qu'importe que le sapin se soit fardé en chêne lors du dernier voyage ! Autour de moi, je n'ai pas de photographies encadrées, ni de Pierre ni de personne. Je préfère ce qu'il est devenu pour moi au fil des réminiscences.
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2 commentaires:
Tu as raison sur les souvenirs.
Cornus : j'y ai lié une de mes passions : la photographie.
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