lundi 25 juillet 2022

Ceux de la haute

Toujours de grosses chaleurs sur Lyon. Et voilà que ma cousine germaine a la bonne idée de nous inviter chez elle ce dimanche, en Haute-Loire. La vallée du Gier, presque totalement débarrassée de son passé industriel, me plaît toujours, comme le chemin du retour aux sources et même si nous tombons sur un gros embouteillage dans le contournement de St-Chamond (travaux sur l'autoroute). Celle de l'Ondaine est nettement moins belle, jusqu'à ce que l'on quitte Firminy pour monter sur les hauteurs de Saint-Ferréol d'Auroure, Ste-Sigolène. Ensuite la cuvette de Pont-Salomon pour remonter sur Monistrol. Tout ça me rappelle les départs en colonie et les trajets où j'étais malade comme un chien dans le car ! Mais les mauvais souvenirs, avec la patine du temps, s'adoucissent ...

Déjeuner sur la terrasse abritée où un queue rousse a élu domicile et n'a cessé, de la journée, de venir nourrir ses oisillons encore au nid. Mais qui sont ces cinq perturbateurs qui mangent juste en dessous ? J'aborde par la gauche puis me rétracte. Essayons par la droite. Ils sont encore bien près. Au bout de quatre ou cinq allées retour, elle se décide et le ver passe d'un gosier à un autre ...

Pour nous, pas de vers au menu mais un barbecue avec des brochettes de magret de canard, petites pommes de terre et morceaux de nectarines. Et le vin rosé est frais juste ce qu'il faut ! Mon cousin est là aussi, en presque voisin. Lui aussi s'est exilé en Haute-Loire. Nouvelles, souvenirs, projets, le temps passe vite. A tel point que nous ne repartirons qu'à plus de dix heures du soir.

La nuit va tomber mais la route est dégagée : aucun inconvénient pour regagner Lyon, les stéphanois sont rentrés. En arrivant à la hauteur de la raffinerie de Feyzin , ça pue. Un autre souvenir de mes lointaines années de fac : lorsque, le dimanche soir, je rentrais de chez mes parents, cette odeur me faisait comprendre que j'arrivais chez moi ... Seule nouveauté de ce jour : la chaleur !

4 commentaires:

Cornus a dit…

Ah, plusieurs d'évocations qui me touchent aussi :
- le Gier et sa vallée malgré les sempiternels bouchons du côté de Saint-Chamond ;
- la "queue rousse" qui est une appellation locale beaucoup entendue pour le Rougequeue noir. Entre parenthèses, cet oiseau familier, je le trouve un peu idiot, c'est toujours des individus de son espèces qui rentre dans le garage à A. et qui va systématiquement se coller dans le grillage de la petite fenêtre du fond au lieu de ressortir par la porte par laquelle il est entré ;
- Feyzin, symbole du départ en vacances à A. (à l'époque, nous ne passions pas par Roanne comme le fait mon père depuis une petite trentaine d'années). A noter que l'odeur est beaucoup moins forte depuis la fin des années 1980, mais elle subsiste toutefois. Et justement, autour de 1989, j'ai visité la raffinerie avec le lycée.

Calyste a dit…

Cornus : il me semblait bien que ça allait te parler, à toi. Pour la raffinerie, pour moi, pas de visite, mais le souvenir de l'incendie, en 66.

Cornus a dit…

La raffinerie, je ne m'en souviens pas, et pour cause, mais j'en ai entendu parler et j'ai lu il y a plus de 20 ans un article à caractère scientifique qui évoquait la question. Je pense que l'autoroute A7 est une des seules où l'on a des barrières qui peuvent se fermer aux alentours de la raffinerie.

Calyste a dit…

Cornus : je n'ai jamais vu ces barrières.