mardi 15 juillet 2008

Instantanés.

Qui peut comprendre le désarroi d'une mouche enfermée derrière une vitre dont elle ne comprend pas l'existence?

Le feu d'artifices du 14 Juillet à Bourganeuf, le plus beau de la Creuse, paraît-il, et c'est vrai: il est beau. La voix de l'animateur de la soirée, encombrée de bière ou de vin, émouvante, appelant la fanfare à jouer encore en attendant la nuit. Embrasement du château pendant qu'une femme prononce des commentaires vulgaires. Retour dans la nuit avec Noëlle seule. Nos mots doivent se perdre dans les forêts sombres.

Ce matin, 6h30. Je me lève pour uriner. De la fenêtre du chalet, à l'est, je vois le soleil derrière le gros chêne au bas du pré. Le fond de la vallée est encore brumeux. Je prends quelques photos, à contre jour. Et puis je me recouche. Je ne pourrai pas dormir après tant de beauté? Je me mets à lire: Trois Chevaux, de Erri de Luca.

Demain sera le dernier jour entier à passer ici. Je n'ai rien fait. Je suis heureux d'avoir pu ne rien faire. Noëlle est revenue sur la fin de Parfum de femme. Elle hésite à me parler. Elle a peur de me vexer. Elle me dit que moi aussi, peut-être, je suis un fanfaron qui n'accepte pas d'être comme les autres, pas encore. Elle l'a compris. Elle ne me vexe pas. Les mots sont-ils un autre masque ou le gant qui débarrasse un visage de la poussière du jour?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

robert, j'ai été lire un peu sur ton blog, te souviens tu quand on chantait la buena pollenta? et autres chansons , c'est une bonne idée d'écrire sur Pierre, à ce soir, le blablabla anonyme c'est moi, je ne sais pas comment cela marchait, bisous, dominique