jeudi 17 juillet 2008

Chez moi.

Voilà. La boucle est bouclée. Les textes écrits dans le train ou dans le chalet, le soir, ont été tapés. Il faudra que j'y ajoute quelques photos prises pendant mon séjour et qui sont maintenant sur mon ordinateur. Tout à l'heure sans doute, après mon tour chez les autres.

Je crois que, cette année, pendant cette semaine, j'ai plus pensé à Pierre qu'il y a deux ans, paradoxalement. Nous l'avons même évoqué avec Noëlle et Gérard, avec Dominique. Elle m'a montré ces paroles de chanson de sa main. C'était possible cette fois-ci, ça ne l'était pas deux ans en arrière. A l'époque, j'enfouissais pour vivre, pour ne pas sombrer. L'enveloppe extérieure était intacte, à l'intérieur il y avait eu un ouragan mais, comme le fait un régime dictatorial, j'interdisais par mon attitude la moindre velléité d'y pénétrer. Aujourd'hui, les portes sont ouvertes, j'ai retrouvé suffisamment de points d'amarrage pour risquer le courant d'air. Mais le chemin n'est pas achevé. Je voulais écrire sur Pierre, je ne l'ai pas fait, hormis deux versions de notre rencontre.

J'ai retrouvé mon bureau, mon désordre, mes livres, mes carnets, mes pense-bêtes, mes crayons et les reproductions accrochées au cadre d'une vieille carte italienne de la région Rhône-Alpes, ces cartes postales, photos ou publicités que je change régulièrement. Depuis quelque temps, le visage d'Hanna Schygulla (invitation du Goethe-Institut à une rétrospective Fassbinder en 2005) voisine avec une très belle photo en noir et blanc de pieds d'homme enchaînés (Reporters sans frontières), un "sans titre" coloré de Keith Haring et le fond d'écran d'un ami d'Amédé qui, devant mon enthousiasme, me l'a tiré sur papier: sous une lumière rasante, deux sphères posées sur un support plat, l'une translucide, l'autre grumeleuse d'où sort une branche que l'on dirait de monnaie-du-pape, le tout en nuances de gris éclairé par une aura brumeuse sur la droite et les pétales jaunes du végétal à gauche. Il s'en dégage une atmosphère japonaise.

Il a fait tout à l'heure un gros orage sur Lyon. La température est agréable. Amédé m'a téléphoné: il commence sa chimio le 30 juillet. Bon moral. Demain, J. viendra sans doute déjeuner. J'ai reçu mon emploi du temps pour l'année scolaire à venir. Combien de bisous faudra-t-il que je fasse à Stéphane (et à Gilles, pourquoi pas?) pour les remercier? Si rien ne change, j'aurai cette année encore trois après-midis que je pourrai entièrement consacrées à autre chose qu'à l'éducation de la jeunesse française. Ecriture, photo, sport, amour? Tout ça? Pourquoi pas, je suis gourmand. Un programme qui me tente bien!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Alors, bon retour !

Anonyme a dit…

Vous ne nous avez pas quittés.

Anonyme a dit…

Euh...! la fleur de monnaie du pape l'est pô plutôt rose que jaune?
...c'est vrai que le pape peut bien changer le rose en orange...:
http://img398.imageshack.us/my.php?image=articlepapeso8.jpg

mais l'a beau porter un kimono l'a pas vraiment l'air japonais!!!

(chercher pas c'est la tête!)

Calyste a dit…

Alors, ce n'est pas la fleur dont je parle, mais ces sortes de frêles osties qu l'on voit à l'arrière-plan de ta photo.