lundi 7 juillet 2008

Fatigue.

Rien ne m'énerve autant pour moi-même que la fatigue. Et ce soir, je suis fatigué, donc énervé. Je me demande comment je réagirais si, comme Kikou, j'étais atteint par une maladie m'obligeant au repos et à une inaction presque complète. Je vois qu'elle le supporte mal. Je crois que ce serait la même chose pour moi.

En fait, quand je fais le bilan de ma journée, je trouve qu'il a des raisons valables d'être fatigué, papy.

Ce matin, avec Maria, nous avons entièrement délesté ma chambre de tous ses meubles sauf le lit. Même vide, le secrétaire Louis-Philippe en bois massif n'a rien de plaisant à déplacer. Puis, ceci expliquant cela, visite à Leroy-Merlin pour commander un parquet que mon frère me posera peu à peu dans ses temps libres.

A midi, vélo jusqu'au parc de la Tête d'Or où, après avoir déjeuné ensemble, nous avons fait une grande promenade à pied avec J. Nous nous y sommes rencontrés à peu près à la même date, l'an dernier.

Retour at home pour repartir immédiatement chez le kiné, à pied. Ensuite, toujours à pied, direction la gare. Je traîne en route et prends photo sur photo, en particulier du sommet du parking des halles. Pourquoi ces lignes de béton m'attirent-elles de plus en plus?

A la gare, une demi-heure debout, à poireauter, en dansant d'un pied sur l'autre, à écouter, entendre plutôt, la "grosse dame". Puis centre commercial pour acheter bouquins et CD.

Les bouquins: Trois Chevaux de Erri de Luca, Train de nuit pour Lisbonne de Pascal Mercier et La Route de Cormac Mc Carthy. Si vous avez lu l'un des deux derniers, votre avis m'intéresse car je ne les connais pas.
Les CD: King Arthur, de Purcell (Deller Consort), Requiem de Ockeghem (XV°siècle) et le Berliner Requiem de Kurt Weill, que je viens d'installer sur le lecteur.

Fin d'après-midi, retour à pied chez moi. Combien de kilomètres depuis ce matin? J'avais quelques velléités de sortie ce soir, les chants berbères de samedi n'ayant pu, malgré leur beauté, combler tous mes désirs. Mais je crois que je vais y renoncer.

Joie du soir: l'arrosage de mes plantes.

L'orchidée a mis une quatrième fleur, un peu plus frêle à l'ombre de ses aînées. Cette année, la rose trémière a lancé sa hampe et me gratifie de quelques pavillons jaune très pâle, presque diaphanes. Le laurier rose démarre timidement, le bougainvillée, la plus surprenante de mes plantes mais aussi la plus généreuse, après avoir donné beaucoup de feuillage, est en train de rosir. S'il devient aussi beau que l'an dernier, ce sera un enchantement. Il en existe une photo, sur le blog de J.

Malheureusement, les hibiscus boudent un peu et sont bien avares de leurs fleurs. De même, les belles de nuit, qui promettaient beaucoup, sont peu à peu en train de péricliter sans rien produire. Il faudra que je me débarrasse à l'automne des deux chèvrefeuilles, qui sont épuisés. Mais les plantes grasses vont bien, en particulier celle que m'a donné J. et qui a déjà fleuri une fois.

Et puis il y a toutes les autres, les plus rustiques, celles qui ne demandent rien, qui résistent à tout pourvu qu'une fois de temps en temps, on pense à les arroser. Quand je file quelques jours, je suis toujours, quelque part au fond de mon cerveau, un peu inquiet de ne pouvoir les surveiller. Mais Maria m'a promis qu'elle s'en chargerait, et Maria est une personne à qui on peut faire confiance.

Alors, pas de faux prétexte pour retarder encore le moment de préparer sa valise.

7 commentaires:

Patrick a dit…

Si je puis me permettre, et comme tu nous y invites, je t'indique que j'ai évoqué "La Route" ici...

Calyste a dit…

En plus, j'avais lu ton billet. Merci de me le rappeler. Bon, maintenant que le vin est tiré, il faut le boire! Je te donnerai des nouvelles une fois que je l'aurai lu. Amitiés.

Patrick a dit…

Tout le monde aime ce livre, ou se dit bouleversé par sa lecture. L'avis exprimé dans mon article ne trouve d'écho nulle part, je serais aussi bien passé à côté d'un chef d'œuvre...
Bah ! Tant pis !

Anonyme a dit…

n'ai lu aucun livre... mais j'donne quand même mon avis: je choisis "le train de nuit pour Lisbonne"... à cause du voyage en wagon-lit...des trépidations de la couchette... du controleur qui frappe à la porte au milieu de la nuit pour me "composter"...! Comment ça "Obsédé!"??(n'ai changé mon pseudo pour pas qu'on m'reconnaisse, héhé!)

Calyste a dit…

C'est pas l'heure, là, justement,gilopétré, oh pardon, jelpied(qui me démange), oh pardon...? Enfin, on doit être à mi chemin. La nuit sera-t-elle lisse et bonne?!!!!

Anonyme a dit…

Eh ben, vous êtes en forme finalement tous les deux... :)

Patrick a dit…

C'est vrai, ça : "fatigué", qu'il disait...