mardi 15 février 2022

Bonne fête

Pivoines de saison - Livraison en France 7j/7 | 123fleurs

Le 15 février, c'est la saint Claude, tout le monde le sait. Mais quelle honte d'oublier tous les autres, qui n'apparaissent plus sur les calendriers. Pour réparer cette injustice, pensons tous à souhaiter une bonne fête aux Craton, Dalmate, Décorose, Druthmar, Euseus, Faranan, Faustin, Georgette, Jovite,  Major, Onésime, Quinide, Saturnin, Sévère, Siegfried, Théognios, Walfrid, Winaman. Je compte sur vous ! Enfin, si vous en connaissez ! 

Claude La Colombière (mort en 1682) est un jeune homme issu de la noblesse française et éduqué chez les Jésuites à Lyon. Après avoir été ordonné prêtre, il étudie les sciences humaines, d'abord à Avignon puis à Paris. Il devient ensuite le chapelain de la Duchesse d'York et convertit de nombreux protestants par l'image de sa vie exemplaire. Accusé de complicité dans le fameux "complot papiste" de Titus Oates, il est emprisonné. Grâce à une intervention de Louis XIV, il échappe à la torture mais doit quitter l'Angleterre. Il revient à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), mais sa santé est très affaiblie par son séjour en prison et il décède peu de temps après (1641-1682)
Saint-Claude de la Colombière est le patron des fabricants de jouets.

5 commentaires:

Cornus a dit…

J'ai connu quelques Claude et une Georgette.

Pippo a dit…

Claude, Claude T...,
En juillet 1966, je m’inscrivis à la quatrième Académie de l’orgue classique français de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Mon compagnon de chambre, Claude T., jeune pied-noir, qui de l’Algérie gardait une nostalgie inguérissable, me permit au cours de ce séjour provençal de découvrir l’orgue de Barjols et le beau village de Lourmarin. Je passai dans ce village quelques nuits au pied du Lubéron dans un mas, propriété d'un homosexuel strasbourgeois, Marc L., de religion réformée. Je pus admirer la Provence et la Méditerranée. Féru de poésie, Claude T. appréciait René Char, qu’une œuvre de Pierre Boulez m’avait fait connaître, et Lautréamont, que j’ignorais.
Claude T. était un poète né. Alors qu'au début d'une nuit, dans le cloître de Saint-Maximin, Marc L. jouait du clavecin, éclairé par une bougie, Claude s'approcha de lui et lui dit: "Je suis un papillon qui vient se brûler les ailes à la lumière de votre musique". Marc fut immédiatement séduit.
Claude était beau comme le jour. Dans notre chambre (ancienne cellule monacale), j'ai pu le voir souvent en slip blanc quand il entrait ou sortait de son lit, ou bien il se mettait torse nu à Lourmarin.
Mais de toute évidence Claude T. était sensible aux charmes de Marie-Cécile H. et à sa voix de soprano (avec elle, nous avons chanté le dernier chœur de Dido and Aeneas, de Purcell).
C'est Claude qui m'a finalement convaincu que je suis homosexuel.
Merci, cher Claude, pour tant de beauté et de vérité. J'en ai les yeux humides...
Merci, cher Calyste, de me permettre d'évoquer ce souvenir capital de ma vie.

Calyste a dit…

Cornus : les autres m'auraient étonné !

Pippo : j'aime beaucoup Purcell.

Jérôme a dit…

Remember me but forget my fate....

Calyste a dit…

Jérôme : monsieur connaît ses classiques !