lundi 5 octobre 2020

Jujube

Au moment de la mort (récente) de Juliette Gréco, ma soeur évoque devant moi un livre qu'elle a lu il y a longtemps et qu'elle ne retrouve pas. Le soir même, en ouvrant par hasard ma table de nuit, que vois-je ? Un bouquin plus grand que les autres dont seules quelques lettres du titre dépassent de la pile : TTE, Co et BE. 

Le bouquin est retrouvé et j'en profite pour le lire afin de le rendre au plus vite. Pour les premiers chapitres, il a été repris quasi textuellement dans un documentaire passé à la télé en hommage et que j'ai vu. Heureusement car le doc m'a permis de comprendre un certains nombres d'allusions faites par Gréco en 1982, lors de la parution du livre (les relations saphiques de sa mère, par exemple). 

Beau livre que celui-là, au style souvent haché et qui demande parfois une concentration certaine. Une importante partie en est concentrée sur les caves de Saint-Germain des Prés et chaque nom évoqué (Vian, Sartre, Merleau-Ponty, Cocteau, Camus pour les français, Miles Devis ou Darryle Zanuck par exemple pour les américains) m'emmène dans de courtes rêveries. Tout ce monde jeune et fou à l'époque ! Et je ne savais pas que Hélène Duc ( la terrible Mahaut d'Artois des Rois Maudits de Barma) avait beaucoup aidé la petite Jujube avant qu'elle ne soit connue. Gréco est une femme fascinante, secrète et sans doute difficile à vivre. Ce n'est pas Michel Piccoli qui aurait dit le contraire !

Aucun commentaire: