lundi 6 mai 2019

Le timbre de l'émotion

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Voici  le premier timbre au monde : le Penny Black anglais, datant du 6 mai 1840, soit tout juste 179 ans aujourd'hui. Auparavant, le port, différent selon la distance, était payé par le destinataire.

Une légende raconte qu'un éducateur, Rowland Hill, voit en 1837, une femme en pleurs après avoir dû refuser une lettre parce qu'elle n'avait pas pu payer la somme demandée. Rowland, ému, rédige un momorandum qu'il transmet à Lord Melbourne, le premier ministre., et où il propose que le port soit payé à l'avance (une somme forfaitaire quelque que soit la distance parcourue par la lettre dans le pays) et qu'un timbre adhésif et un tampon d'oblitération attestent du paiement. Pour choisir ce que l'on verra sur le timbre, il fait appel à des artistes et à de nombreux correspondants anonymes. On retiendra le profil de la reine Victoria à 15 ans. Le succès est immédiat.

En 1843, c'est au tour des cantons suisses de Zurich et Genève et de l'empire du Brésil d'adopter le timbre-poste. Suivront Bâle en 1845 et la France en 1845. Le premier timbre français montre le profil de la déesse romaine des moissons, Cérès. Mais en 1848, Louis-Napoléon Bonaparte, élu président de la République, comprendra vite que le timbre peut servir sa popularité et remplacera Cérès par son propre profil.

A noter que le Penny Black ne comporte pas d'indication de pays, et c'est toujours le cas, il me semble, pour tous les timbres britanniques. . De plus, les premières planches de timbres-poste n'avaient pas de perforations et étaient découpées aux ciseaux par les employés des postes.

3 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

En France, nous aurions adopté le timbre-poste oblitéré, le Cérès rouge-vermillon à un franc, parce que nous étions de fiéfé(e)s tricheurs-tricheuses !
Lorsque le port était réglé par le ou la destinataire, malins et malines marquaient l'adresse et le nom du destinataire avec un discret petit signe à la plume, ou l'omission d'une lettre, ou une faute d'orthographe, toutes marques convenues d'avance entre les correspondants, ce qui permettait de connaitre le contenu du message en regardant le pliage scellé, sans accepter la missive pour ne pas en régler le coût !

karagar a dit…

ah ben, Vladimir m'a soufflé, je lui demande en lisant ce post, " sais où a été édité le premier timbre", il me répond Penny Black !!

Calyste a dit…

Chroum : une des sœurs ursulines de mon collège, lorraine d'origine, m'a raconté une histoire assez semblable. Pendant la guerre, elle pouvait correspondre avec son frère prisonnier en utilisant des cartes postales pré-imprimées où elle ne pouvait que compléter des blancs. Les mots choisis d'avance avec lui cachaient le vrai message.

Karagar : voilà un homme qui mérite d'être connu !