mercredi 29 mai 2019

Immortelle Randonnée

Rien à voir avec les romans que j'ai déjà lus de Jean-Christophe Rufin et qui m'ont tous beaucoup plu. Il s'agit ici de la relation du voyage qu'il a entrepris de faire juste avant d'écrire Le grand Cœur : un des itinéraires du Chemin de Compostelle. Huit cents kilomètres à pied depuis Hendaye jusqu'à Saint-Jacques par le chemin du nord (Camino del Norte), celui, moins fréquenté que le Camino Frances, qui longe la côte basque puis cantabrique avant de traverser les montagnes des Asturies et de la Galice.

Il se trouve qu'une de mes amies s'est, il y a quelques années, lancée dans cet exercice, spirituel pour les uns, sportif pour certains autres, érotico-sexuel pour très peu et, hélas, pour quelques-uns, prétexte à vantardise et à snobisme. Elle, faisait sans erreur possible partie de la première catégorie citée.

Quant à Rufin, chaque fois qu'on lui pose la question de sa motivation, il ne sait que répondre. Mais ce parcours l'a indéniablement marqué, et ce pour longtemps. Il ne nous en cache rien : les ampoules aux pieds, la crasse et la puanteur, les ronflements intempestifs, les marchands du temple aussi bien que l'extase devant certains paysages, les relations humaines, enrichissantes même si éphémères, l'atmosphère de spiritualité parfois rencontré.

J'ai toujours eu moi aussi le rêve de me lancer sur un de ces chemins avec la "credencial" en poche. Les années passant, je doute de pouvoir un jour le réaliser. Mais au moins l'aurai-je fait par procuration.
(Jean-Christophe Rufin, Immortelle Randonnée. Ed. Guérin, Chamonix.)

7 commentaires:

plumequivole a dit…

J'ai été à deux doigts (de pieds) de m'y lancer, l'année de mes 60 ans. Renoncé à cause de mon dos qui à l'époque refusait de porter plus de 5 kilos. Aujourd'hui le dos va fort bien, mais cela ne me tente plus. J'avais choisi aussi le camino del norte dont je connaissais déjà la partie basque et qui ne m'éloignait jamais trop de la mer.
Si je tombe sur le livre de Rufin j'aurai du goût à le lire, sûr.

Cornus a dit…

J'ai pu voir pas mal de reportages, courts ou longs sur ces chemins de Saint-Jacques. L'intérêt que je peux y voir pour un randonneur, c'est effectivement d'avoir le long de ces itinéraires, un cadre, des infrastructures d'hébergement ou autres. Sinon, pourquoi plus ces chemins plutôt que d'autres ? Personnellement, ces chemins ne m'intéressent pas, seules des étapes ou points de départ en France me sont connus ou m'attireront pour des visites... Et la randonnée, cela ne m'intéresse pas non plus, même si je n'avais pas mal au dos. En revanche, des marches nonchalantes pour découvrir la flore et le paysage d'un site m'intéresse beaucoup plus. Hélas, avec le genou fromfromien, je crains que cela devienne sacrément compromis.

karagar a dit…

j'en ai vu sur un itinéraire autre, nombreux , à la queue leu leu, le long d'une grand route espagnole, des centaines de kilomètres, sans un arbre, à vous faire trouver belle la Beauce... bof, bof, bof

plumequivole a dit…

Cornus > Mais les hébergements, sur plusieurs centaines de kms, même rudimentaires, ça finit par coûter un bras. J'ai fait le calcul.

Karagar > Il faut à la fois savoir choisir son itinéraire, et l'époque où partir. Et sur de telles distances, il y a certes des passages sans aucun intérêt voire repoussants, surtout sur la fin, mais d'autres...Comme dans la vie quoi...

Cornus a dit…

Plume> Je n'en doute pas.

Belck a dit…

J'ai lu. Comme je lis régulièrement tout récit de voyage pédestre, à voile ou bicyclable. J'ai toujours l'idée de me lancer dans ce genre de défi (sans chapelet) en septembre dernier j'ai rejoint à vélo (électrique) mon lieu de naissance (Cotentin) à mon lieu de vie actuel (bassin d'arcachon) en deux semaines seul avec ma carte bancaire... je rêve de repartir.

Bleck

Calyste a dit…

Plume : pourquoi cela ne te dit-il plus rien aujourd'hui ?

Cornus : où en est-elle maintenant, cette chère Fromfrom ?

Karagar : Rufin aborde ce côté-là aussi dans son livre.

Bleck : j'avais lu ça sur ton blog.