mercredi 8 mai 2019

Un 8 mai peut en cacher d'autres

Par exemple :

- 1429 : Orléans est délivré par Jeanne d'Arc.

- 1828 : naissance à Genève d'Henri Dunant, un des fondateurs de la Croix-Rouge.

- 1842 : à Meudon, premier accident grave de chemin de fer au cours duquel est tué Dumont d'Urville.


- 1880 : mort de Gustave Flaubert.

- 1902 : éruption de la Montagne Pelée (Martinique) : environ 28000 victimes.

- 1903 :mort de Paul Gauguin. 

- 1945 : émeutes à Sétif pour obtenir un peu d'autonomie.  Violemment réprimées. Lointain prélude à la guerre d'indépendance.

- 1988 : réélection de François Mitterand à la présidence de la République.

3 commentaires:

Cornus a dit…

Au moins cette fois, je connaissais les événements et les années associées pour 1429, 1902, 1945 et 1988.

Pipo aka Mamy Grand a dit…

Hier, 7 mai, Calyste préparait déjà le "V Day", suscitant l'ironie de Chroum-Badaban : "... demain on poussera son caddie dans les hypermarchés ouverts un jour férié pour commémorer cela !"
En Belgique, c'est moins drôle. J'extrais ici quelques phrases d'un article publié sur le site de la RTBF et intitulé "Pourquoi le 8 mai n’est plus férié en Belgique ?"
"... Catherine Laneau, professeure d’histoire contemporaine à l’ULG [= Université de Liège], nous explique pourquoi.
"Le 8 mai a effectivement été un jour férié en Belgique jusqu'en 1983. Mais déjà auparavant, et progressivement, ce jour était finalement quelque chose d’assez flou. C’est lié à la fragmentation des mémoires par rapport à la Seconde Guerre mondiale en Belgique : ça a été une période que d’aucuns peuvent relire de manière très différente. Le rapport à la résistance, à la collaboration, la question royale qui a quand même considérablement marqué la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Il y a une tendance à considérer que la fin de la Première Guerre mondiale et la commémoration du 11 novembre sature l’espace mémoriel. Aujourd'hui, c’est autour de ce 11 novembre que l’on rend finalement hommage et que l’on commémore la fin des deux guerres mondiales."
......................
"75 ans plus tard, a-t-on refermé les plaies de ces événements en Belgique?
"Sans doute pas, et il y a notamment au nord du pays, mais pas seulement, le CEGESOMA, le Centre d’études Guerre et Sociétés, qui fait partie des archives de l’État. Il y a donc une dimension fédérale qui mène toute une série d’enquêtes aujourd'hui sur les enfants de la collaboration, les enfants de la résistance et la manière dont les mémoires se sont transmises à travers les familles, que l'on ne peut parfois pas classer de manière manichéenne d’un côté ou de l’autre, mais qui portent finalement en leur sein les deux types de mémoire. Pour l’immense majorité des familles belges, on a simplement attendu que ça passe. On n’a pas un lien direct avec soit d’une part la collaboration, soit d’une part la résistance."
Sujet sensible, pas seulement dans mon beau pays, car dit aussi cette "professeure" (décidément, je n'aime pas ce féminin, mais bon ...) : "Même dans des pays comme la France, où on a maintenu ce jour férié, ça n’a pas été sans flux et reflux. Toute la réalité et tout le mythe gaullien s’est construit à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Mais au milieu des années 1970, sous Valéry Giscard d’Estaing, il y a une volonté de mettre en évidence la réconciliation et le 8 mai a cessé pendant quelques années d’être un jour férié. C’est François Mitterrand qui l’a réintroduit au début des années 80. Cela prouve qu’il y a un débat autour de ce que symbolise ce 8 mai : la réflexion sur la réconciliation ou sur la construction de l’Europe."
On voudra bien excuser la longueur de mon commentaire, mais la date du 8 mai me semble si importante.
Cordialement.

Calyste a dit…

Cornus : moi, à part 1945 et 1988,.......

Pipo : la question de la célébration des guerres (ou de la fin des guerres) fait couler beaucoup d'encre. Je ne sais qu'en penser. Mais j'avais été très choqué, il y a quelques années, en apprenant que, lors de dépôts de gerbes par des anciens combattants, ces derniers avaient refusé qu'y participent des homosexuels rescapés des camps. Je ne comprends pas ce paradoxe choquant. Ceci dit, reste à savoir si ces commémorations permettent de rester vigilants ou si elles réaniment une rancune aujourd'hui obsolète.
Merci pour la richesse de ce long commentaire.
Cordialement.