Le matin, j'avais guidé les propriétaires du dessous (habitant Valence) à travers les différents travaux de l'immeuble, fait la connaissance dans la cour d'un jeune voisin de l'immeuble de l'angle (celui qui avait inventé, au début, les "nuits sonores", en sonorisant la cour vers trois heures du matin.); Finalement un type sympa qui voudrait que la convivialité se réinstalle dans ces immeubles, comme c'était d'ailleurs le cas durant mes premières années ici (mais nos vieux sympas sont tous morts ...). J'ai finalement réussi à prendre une douche rapide vers midi.
L'après-midi, ils sont arrivés les uns après les autres. Et, surprise, la salle de réunion était pleine : nous étions huit copropriétaires, ce qu'en 32 ans, je n'avais jamais connu ! Il y avait là :
- Monsieur et Madame les valentinois, déjà vus le matin.
- le papa d'Agathe, la jeune fille très sympa du 4°, tout aussi sympa que sa fille
- le jeune propriétaire du 5°, celui qui gare son vélo dans l'allée, alors qu'il y a un garage à vélos dans la cour (ce qu'il a fait semblant d'ignorer).
- le nouveau propriétaire du 6°. Il faudra que je l'aie à l’œil, celui-là : sous des airs bien tranquille, il a l'air de vouloir tout avaler.
- mes voisins du dessus, les plus vieux pour l'âge. La surprise c'est que, pour la première fois, Madame était là, probablement parce que, parfois, elle perd un peu le nord et qu'il ne peut plus guère la laisser seule trop longtemps! Nous craignions tous un incident mais elle s'est tenue bien sage pendant les presque deux heures de l'assemblée.
- et moi-même qui, pour l'instant, sert un peu de chef d'orchestre : ouvrir aux entreprises, renseigner les ouvriers quand nécessaire, accueillir la patronne (une italienne) de la nouvelle société de nettoyage, vérifier les comptes annuels (un véritable plaisir ...) , aider le serrurier dans ses travaux de serrurerie pour la cave commune (ancienne chaufferie) afin d'éviter qu'elle serve de dépotoir, etc, etc. Mais j'ai encore refusé d'être le Président, le mot me donnant des boutons et le goût du pouvoir ne m'étant toujours pas monté à la tête.
Eh bien, tout s'est très bien passé (déjà, que ce soit passé, c'est bien). En sortant la valentinoise m'a demandé une cigarette et, pour me remercier m'a payé une bière en terrasse. En bref, j'ai œuvré pour l'immeuble de 10 h du matin à 18 heures ! Et aujourd'hui, malgré un crachin intermittent, j'ai fui dnas mes bois préférés.
4 commentaires:
Tu mérites une médaille !
Jolie galerie de portraits.
A mon avis, être président des copropriétaires est plus une source d'emmerdements qu'une incarnation du pouvoir. Et moi qui exerce une forme de pouvoir non pas comme président, mais de manière très concrète, je t'assure que chez des personnes saines d'esprit, cela ne monte pas forcément à la tête. Comme je l'ai déjà dit, avec une personne de pouvoir, il ne faut pas de poser la question si elle va en abuser mais quand elle va en abuser. Je m'efforce pour ma part de faire mentir ce "théorème".
Jérôme : en chocolat ?
Cornus : faire mentir un théorème, quel scandale !!!
Ah moi je suis présidente du conseil syndical (nous sommes 30 copropriétaires) depuis plusieurs années et en plus je me suis tapé les deux phases de travaux de rénovation de l'immeuble, de l'étude des entreprises pour conseiller les gens à voter, jusqu'au suivi des travaux (pas seule heureusement). C'est du boulot, je confirme. Mais il faut bien que quelqu'un le fasse.... je n'en tire aucun pouvoir !
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