vendredi 26 mai 2023

Retour sur le passé

Une idée vient de me passer par la tête : pourquoi ne pas republier certains de mes billets déjà anciens ? Alors, j'ai tapé au hasard et suis tombé sur celui-ci, écrit le 29 décembre 2007. Assez content du choix du hasard. J'ai seulement revu et corrigé les intervalles entre le texte et les points d'interrogation. 

Que dire ? Depuis 16 ans, j'ai changé. Le principal changement  est sans doute que je ne me pose plus guère de questions inutiles ! Ce qui reste totalement vrai, c'est ce que j'écris dans les deux paragraphes avant le dernier.

 

Je n'ai jamais compris comment on peut s'intéresser à moi.

Je ne parle pas du boulot : là, je sais ce que je suis capable et incapable de faire. Mais dans ma vie privée ? Trente trois ans avec Pierre, comment est-ce possible ? Et mes amis, et tous les autres ? Ce que j'écris aujourd'hui n'appelle surtout pas de réponse, je ne cherche pas à ce qu'on me rassure, cela ne servirait à rien.

Je doute de moi depuis toujours et le cache sans doute si bien que peu de gens s'en aperçoivent, ceux qui me sont le plus proches et vers qui, parfois, je laisse un peu de vapeur s'échapper de la cocotte. Je suis toujours prêt à admirer les qualités de ceux que je rencontre, à vouloir parfois les imiter, bêtement, à les parer de toutes les vertus, quitte à rapidement déchanter : on ne peut être soi et un autre à la fois. Soi est unique, l'autre aussi, Dieu merci.



A moi, je ne fais que peu confiance. Il y a des jours où je me sens vide, simple spectateur d'une pièce qui se joue devant moi et où je tiens un rôle sans vraiment y croire. Pourquoi ? La réponse est sans doute au fin fond de l'enfance... mais je ne veux pas parler de ma mère ici. Je n'arrive plus à être objectif avec elle en ce moment.

Et puis, ça repart. Pourquoi ? Mystère. Je ne suis pas plus rassuré sur mon compte, mais il y a une pulsion, une énergie qui me propulse en avant. Je suis incapable de ne rien faire pendant très longtemps: ça me stresse trop. Il faut que je bouge, que je m'enthousiasme, que je crie merci, que je pleure de joie, que j'avance, même sans comprendre pourquoi on aime ce que je suis.

Mais moi, j'aime l'autre, j'aime aller à sa rencontre, le découvrir, dépasser ma timidité pour tenter le plus possible d'être vrai, de ne pas m'imposer, de ne pas jouer. Frères humains...

Je ne sais pas pourquoi j'écris tout ça. Nuit trop courte, sans doute.
Mais il faut que je surveille le repas que je prépare pour J-M. Et ça, c'est du concret. .

5 commentaires:

Cornus a dit…

C'est vrai, tu as changé aussi à d'autres égards et tu te cherches moins, tu t'es apaisé (par rapport aux premières notes lues de toi). Tu te poses moins de questions sur toi, mais as-tu plus de réponses ? Ou les questions n'importe pas ou plus ? En tout cas, je pense qu'il y a un peu plus de sérénité en toi (ou tu la domptes davantage ?). Moi aussi, j'ai dû pas mal changer depuis 2007. Ce que je sais, c'est que je sais prendre davantage de recul.

Calyste a dit…

Cornus : je crois que, maintenant, je me fiche des réponses, toujours aléatoires. Une chose est sûr sur ce blog, c'est que j'écris des billets beaucoup plus courts et moins intimes.

karagar a dit…

des billets moins intimes, c'est encore plus vrai pour moi, à tel point que la fonction du blog a totalement changé, j'aurais aujourd'hui une vrai retenue à confier mes états d'âme à ces pages alors que ça m'a été, en d'autres temps, essentiel

Cornus a dit…

Calyste> Personnellement, je pense n'avoir jamais cherché de réponse sur le blog (j'en aurais sans doute cherché avant d'avoir un blog). Idem, beaucoup moins de choses intimes depuis longtemps, mais moins la nécessité de le faire. Je me cherche moins, je me suis plus trouvé sans doute ! 😊😊😊

Calyste a dit…

Karagar : je pourrais copier/coller.

Cornus : pour moi, il a contribué à me remettre debout après la mort de Pierre.