Poser sa tête sur un oreiller
Et sur cet oreiller dormir
Et dormant rêver
A des choses curieuses ou d'avenir,
Rêvant croire à ce qu'on rêve
Et rêvant garder la notion
De la vie qui passe sans trêve
Du soir à l'aube sans rémission.
Ceci est presque normal,
Ceci est presque délicieux
Mais je plains ceux
Qui dorment vite et mal,
Et, mal éveillés, rêvent en marchant.
Ainsi j'ai marché autrefois,
J'ai marché, agi en rêvant,
Prenant les rues pour les allées d'un bois.
Une place pour les rêves
Mais les rêves à leur place.
Robert Desnos
2 commentaires:
C'est joli. Il m'arrive de me perdre dans mes pensées en marchant ou en faisant quelque chose d'assez "mécanique".
Cornus : idem pour moi. Même parfois lorsque quelqu'un est en train de me parler.
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