mardi 20 janvier 2009

Puces.

Dimanche matin, dans la grisaille, j'ai voulu bouger, changer les habitudes. Je suis retourné dans un endroit où je n'avais plus mis les pieds depuis plusieurs dizaines d'années: les Puces de la Feyssine, qui d'ailleurs ne sont plus à la Feyssine mais de l'autre côté du Rhône et en ont profité pour changer de nom: on doit dire maintenant les Puces du Canal.

J'avais déjà longé maintes fois ces entrepôts de béton lorsqu'en courant j'empruntais la piste cyclable qui aboutit au parc de Miribel. Je n'y étais jamais entré. Dimanche matin, ce fut chose faite. Quartier sinistre quand on l'aborde par l'arrière comme je l'ai expérimenté, probablement destiné à la démolition un jour ou l'autre.

Dehors, quelques exposants bravaient la pluie et proposaient à la vente quantité d'objets hétéroclites et tout aussi inutiles dont on se demande qui peut bien les acheter. Seule une large bergère défoncée attira mon regard, moins pour sa beauté que pour le pathétique de sa fin crachinée.

Beaucoup de monde à l'abri des entrepôts, beaucoup de box aussi, pour la plupart ouverts. Là aussi, une multitude d'objets divers, de meubles, de livres, de tableaux, de cartes postales, de jeux, de revues, de magazines, de voitures miniature et de soldats de plomb, en plus ou moins bon état, d'un intérêt plus ou moins grand, plus ou moins bien mis en valeur.

J'ai remarqué plusieurs peintures d'un même peintre, dont j'ai, bien sûr, depuis oublié le nom, mais qui toutes représentaient des scènes de bord de mer dans une station balnéaire du XIX° siècle. J'ai même jugé que les prix en étaient abordables. D'ailleurs, crise oblige, les vendeurs proposaient quasiment tous des réductions avant même que l'acheteur éventuel l'ait demandé. Ma seule hésitation fut cependant pour un petit guide ancien, à 1 Euro, de Rome antique et chrétienne. Je l'ai feuilleté un long moment avant de le reposer finalement: que pourrais-je bien en tirer que je ne connaisse déjà (ceci dit sans forfanterie aucune)?

Je suis reparti les mains vides et de la boue sous les souliers.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'espère tout de même que cette sortie dominicale aura eu un autre goût pour toi...

Anonyme a dit…

Ah chiner ! J'adore ça, c'est ma grande passion (comme dirait le beau gosse ;-)

Mon mari m'a incitée à ne jamais repartir les mains vides, même avec un objet de 0,50 centimes. Mais il faut avouer que parfois, c'est vraiment difficile de trouver "un coup de coeur"... Cela dit une simple petite cuillère suffit souvent à mon bonheur...

Calyste a dit…

C'est vrai, FD, que mon billet a l'air négatif. Pourtant il ne l'est pas. J'étais ravi de retrouver ce lieu et j'aime beaucoup fureter au milieu de tout ces objets.

Mais qui est le beau gosse évoqué, Discrète?