Mann a mis onze ans à l'écrire (de 1912 à 1923). Au départ, l'idée était de composer "une sorte de contre-partie satirique de la Mort à Venise dont le thème serait la séduction de la mort et de la maladie". Par la suite, il élargit cette conception : "tous les problèmes que la guerre avait rendus plus aigus et plus actuels se cristallisèrent autour de ce noyau" et "l'humour qui exige de l'espace" finit par déterminer l'allure du récit et les proportions de l’œuvre.
Bien sûr, de l'humour, il y en a, mais il ne faut pas croire que l'on rit franchement, ni même que l'on sourit, à chaque page racontant le séjour d'un homme jeune dans un sanatorium en montagne. On y soigne la tuberculose de son cousin mais lui, parti pour y séjourner trois semaines, y restera finalement sept ans.
Je ne regrette pas d'avoir fait l'effort de lire ce roman car il présente des personnages tout aussi inoubliables que Aschenbach et Tadzio dans Mort à Venise. D'ailleurs, je viens de découvrir qu'un film y avait été consacré en 1982, film que je m'empresserai de visionner à la première occasion.
(La Montagne magique, Thomas Mann. Ed. Fayard. Trad. de Maurice Betz.)
2 commentaires:
Eh bien si un jour, tu as le coeur de retourner là-haut, je te conseille la nouvelle traduction, de Claire de Oliveira, tout aussi magique et au style moins lourd ! (aussi lourd pour les bras, hélas...)
Plume : franchement, je ne crois pas.
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