mardi 19 janvier 2016

Il ne fait pas bon s'appeler Michel, en ce moment.

En écoutant d'une oreille la radio, j'ai d'abord cru à un lapsus : Michel Tournier à la place de Delpech ou Galabru. Mais non, la suite concernait bien l'écrivain. J'avoue que ça m'a fichu un coup, bien que je connaisse l'âge avancé du monsieur.

Michel Tournier, je l'ai lu avec passion pendant longtemps. Du Roi des Aulnes (titre inspiré par Goethe) à Vendredi ou les limbes du Pacifique, en passant par Les Météores ou Les Rois mages, je saurais encore aujourd'hui dire où je me trouvais quand je les ai lus. Par exemple Les Météores, c'était dans le train : de Lyon à Cuneo dans le Piémont où je rejoignais Silvio rencontré à Paris.

J'ai aussi fait étudier Vendredi ou la vie sauvage pendant des années à mes élèves de cinquième, décortiquant sa structure en m'appuyant sur une interview de l'auteur où il expliquait sa façon de travailler, comme pour une photographie avec son négatif et son positif. Dans le même texte, il y avait aussi Cabanis et Dhôtel, et nous comparions.

Ensuite, je l'ai un peu abandonné, goûtant moins les romans suivants comme Le Médianoche amoureux ou Gilles et Jeanne. Mais j'aimais bien le personnage, sorte d'ermite germanophile réfugié dans son presbytère de la vallée de Chevreuse, son style classique, sa façon de se documenter sérieuse et approfondie.

4 commentaires:

plumequivole a dit…

J'ai adoré, lu et relu Vendredi et Le roi des aulnes et je n'ai pas pu terminer Les météores. Je crois que c'est l'odeur des poubelles...:) Mais je serais assez tentée par Gilles et Jeanne.

Cornus a dit…

Je n'ai jamais lu, mais je connais bien le titre du "Roi des aulnes", qui me parle. Je devrais le lire.

Calyste a dit…

Plume : moi, il ne m'avait pas emballé !

Cornus : parfois difficile d'accès mais prenant. Ça peut te plaire.

Christophe a dit…

Ah l'oncle Alexandre des Météores... Je le trouvais fascinant ! :-)