mercredi 20 août 2008

Retour aux sources

Après l'enterrement de ma tante, ma soeur a émis l'idée d'aller marcher dans la ville. D'abord peu chaud, j'ai ensuite pensé que j'avais mon appareil photos en poche et que cela pourrait être intéressant d'en prendre quelques-unes dans la cité que j'ai quittée il y a déjà trente-sept ans.

Ainsi, pendant plus de trois heures, nous avons déambulé dans le centre, de la gare de Châteaucreux, magnifiquement restaurée, à la place de l'Hôtel de Ville, des anciennes halles à la préfecture, de la Grande Église à la Cathédrale. Au passage, petits coups d'oeil discrets et nostalgiques sur les lieux où le trop-plein de sève de mon adolescence a trouvé souvent à se répandre.

Tout a, bien sûr, bien changé. La ville est belle aujourd'hui, grattée, lavée, dépoussiérée. Nous ne marchions plus dans un décor à la Zola, cerné par les mines et les aciéries, plutôt dans une ville à la campagne, agréable, pourvue de nombreux jardins, d'une multitude de jets d'eau, où les gens sont souriants, ont le rythme lent d'un certain bonheur.

Saint-Etienne a également su mettre en valeur son patrimoine architectural, en particulier de nombreuses maisons du Moyen-Age. Je connaissais l'existence de quelques-unes, dans mon souvenir bien abîmées, et en ai découvert quelques autres, mêlées aux grands immeubles bourgeois d'inspiration plus haussmannienne.

J'ai revu mon lycée aussi. A part l'aile cossue de l'administration, tout a été reconstruit, dans un style néo-classique grec assez surprenant pour cette ville du Forez. Agréable à regarder, mais ce n'est plus mon vieux lycée, avec ses murs gris, ses grilles aux fenêtres et ses portes toujours fermées et sévèrement surveillées.

Journée de farniente donc, même pas sur les traces d'un passé qui n'existe plus. Ma ville maintenant, c'est Lyon. Aucun doute là-dessus, même si, à un lyonnais, je ne l'avouerais jamais.

Moyen-Age:





Renaissance:



Haussmann fleuri:





Deux symboles de Saint-Etienne:

Les "arcades"

Le tram, qui a toujours été présent dans la ville. (Les lyonnais en ont été si jaloux qu'ils nous ont copiés!)

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