dimanche 10 août 2008

Enchaîné!

Lancelot, de Boat on the ocean, m'a gentiment et coquinement épinglé sur une chaîne érotique avec quelques autres blogueurs.
Parce qu'il écrit bien, parce que j'aime sa sensibilité et son univers, j'ai accepté volontiers de lui répondre. Je ne sais pas s'il me connaîtra davantage après, comme il en manifeste le désir, mais j'ai essayé de ne pas trop tricher. Bon d'accord, il reste encore quelques masques. Va-t-il faire appel à Viviane, la gentille fée, pour les faire tomber?

1°) Si j'étais un sous-vêtement:

Alfred de Musset: "Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée." Même impératif pour moi, en ce qui concerne les vêtements: nu ou habillé. Je n'aime pas l'entre-deux. Alors, le sous-vêtement que je préfère, c'est ma peau, et encore plus celle de l'autre qui s'offre à la caresse.

2°) Si j'étais un sextoy:

Une plume, pour me titiller, pour me caresser, pour me chatouiller, pour m'agacer, pour me faire grimper aux rideaux et puis, à la fin, après, pour me raconter.

3°) Si j'étais un phantasme:

Pourquoi un seul?
Un que j'ai vécu: me promener nu, sous l'orage, au bord d'un lac déchaîné.
Un que j'ai rêvé: quelque chose entre l'alcôve du cinq à sept et les plaisirs du palais de Sardanapale (Sardanapale, ce serait moi, bien sûr!).
Ou bien ça: Je monte l'escalier de l'immeuble d'en face. J'ai aperçu l'homme à sa fenêtre. Il était à moitié dévêtu et semblait m'inviter à le rejoindre. Mon coeur bat et ce n'est pas seulement de gravir aussi vite les marches qui conduisent à son appartement. Sur le palier, je découvre la porte légèrement entrouverte. Pas un bruit à l'intérieur, une fraîche pénombre et, tout au bout du couloir, un halo de lumière. Je m'approche, le parquet grince. J'aperçois le bas d'un lit et, sur le drap blanc strié du soleil que filtre la jalousie baissée, deux pieds nus et deux jambes, belles, fines et musclées à la fois, l'une à plat, sagement, l'autre repliée comme l'index qui invite à la rencontre. Je sais qu'en cet homme je trouverai, dans le silence, la force du mâle, l'étreinte puissante et la tendresse virile qui n'a pas honte de ce qu'elle est. Il est étendu, nu, gonflé de désir, les yeux fermés, les lèvres entrouvertes, le visage tendu vers le plaisir futur. Je me déshabille maladroitement, me prenant les mains dans les lacets, accrochant un bouton, trébuchant sur le slip. Ma maladresse accentue mon désir. Je me jette sur lui et... Mais pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça, moi? Allez, rideau! Faites appel à vos propres phantasmes pour terminer l'histoire comme il vous plaira.
Moi, je sais qu'en redescendant l'escalier, mon coeur battra encore plus fort.

4°) Si je devais faire l'amour avec un animal:

Non, je ne suis pas porté sur la zoophilie, ou alors avec un bon nounours tout câlin.

5°) Si je devais te dire quelque chose à l'oreille pendant qu'on fait l'amour:

" Si tu enlevais le slip, ce serait tout de même plus pratique!". Non, je plaisante. J'aimerais que tu me dises l'intensité de ton désir et la progression de ton plaisir par les mille variantes de ton souffle.

6°) Si j'étais Clara Morgane mais avec mon cerveau actuel:

Je me ferai "parrainer" par quelqu'un d'autre que Fred Coppula. (Moi aussi, je suis allé me renseigner sur Google.)

7°) Si j'étais une zone érogène:

La bouche, bien sûr, sans aucune hésitation, pour le baiser partagé.

8°) Si j'étais un détail absolument irrésistible:

L'odeur de J. (Non, vous ne saurez pas de qui il s'agit), le creux des salières près de l'omoplate, une cheville parfois parce que si fragile.

9°) Si j'avais une morale sexuelle:

Pourquoi "si j'avais"? J'en ai une, ou une a-morale, c'est selon: Fais ce qu'il te plaît, aime et sois aimé, cultive le plaisir sans faire de mal à l'autre. Mais est-ce vraiment "sexuel", ce que je raconte?

10°) Si je me réveillais demain sans pénis ni vagin:

Je préfère mourir en apnée.

Voilà. C'est fait! Et plus facilement que je ne le croyais. Finalement, en chacun de nous sommeille l'exhibitionniste qui ne demande qu'à se réveiller. La tradition est, je crois, de repasser le bébé à quelqu'un d'autre, sinon ça ne s'appellerait pas une chaîne.

J'en vois quelques-uns, dont il me plairait de connaître les réponses:
-1. Olivier Autissier, parce que je pense qu'elles ne manqueront pas de saveur. Et puis ce sera mon petit cadeau de retour de vacances.
-2. Tef, mon cher collègue de travail et ami blogueur, parce qu'il nous arrive de parler d'autre chose que de culture antique, mais rarement d'aborder le sujet dont il est question ici. Alors, curieux comme je suis!
-3. Mon cher Fabrice, à Lyon, s'il en a le loisir.
-4. Mon non moins cher Petrus, mais lui aussi il faudra attendre son retour de vacances.
-5. Et pourquoi pas Gonzo, lui qui est si secret.
Allez, lancez-vous. Finalement, ce n'est pas si désagréable. Merci, Lancelot. Et bisous aussi.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Voilà mes réponses :
1°) Si j'étais un sous-vêtement : un boxer moulant, très moulant, avec une très belle bosse devant, comme un joli paquet cadeau...
2°) Si j'étais un sextoy : un siphon de crème chantilly...
3°) Si j'étais un phantasme : un chantier...
4°) Si je devais faire l'amour avec un animal : vous reprendrez bien un bear, un Teddy bear ?
5°) Si je devais te dire quelque chose à l'oreille pendant qu'on fait l'amour : encore...
6°) Si j'étais Clara Morgane mais avec mon cerveau actuel : je ne parle pas la bouche pleine...
7°) Si j'étais une zone érogène : le lobe de l'oreille...
8°) Si j'étais un détail absolument irrésistible : un mollet poilu...
9°) Si j'avais une morale sexuelle : flute, si la aussi il faut avoir une morale, je ne vais pas m'en sortir. Carpe diem !
10°) Si je me réveillais demain sans pénis ni vagin : il me resterait encore deux possibilités...

Anonyme a dit…

Qu'il est doux de rêver, de phantasmer. Mais je ne suis pas invitée à répondre, alors je pars sur la pointe des pieds ;-)))
Est-ce indiscret de demander à Fabrice pourquoi "un phantasme : un chantier ..." [S'il faut être initié à quelque chose de très particulier entre hommes, oublions cette question].

Tef69 a dit…

Bonne idée mais tu devras patienter jusqu'à mon retour ! ;-)

Anonyme a dit…

Merci d'avoir accepté de répondre.

Et, ne t'excuse pas pour les "masques" qui demeurent : moi je les aime, les masques, et la part de mystère des uns et des autres, dans la blogosphère. Les voir s'écarter un peu sur un coin de sourire, ou une larme qui coule, le temps d'une note, et attendre la note suivante pour redécouvrir un paysage complètement différent...

Viviane peut continuer à s'entraîner aux sortilèges en compagnie de Merlin : je ne la dérangerai pas. La quête du Graal est sans fin, et le chevalier repart le sourire aux lèvres...

Anonyme a dit…

Réponse par mail ! J'ai une réputation à tenir moi !

Anonyme a dit…

Moi ?
M'enfin !
Mais je suis un sextoy à moi tout seul... enfin, j'ai été :))
Non, Calystee, pas de chaînes pour moi. Ou en tous cas pas de celles-ci.