mercredi 6 août 2008

Souffles.

Temps couvert et plus frais. Émile est à une sépulture. Encore une belle nuit. Je rêve beaucoup, sans plus savoir de quoi à l'état de veille. Récupérer le retard pris ces dernières années. Et ces rêves sont doux, sensation du moins qu'il m'en reste au réveil.

Des courbatures aujourd'hui et une ampoule à l'annulaire. Mes pauvres petits doigts d'intellectuel, martyrisés par le frottement des outils! Je suis heureux d'en avoir trop fait hier, encore une fois. Le temps de ce matin ne permettra pas grand chose dehors. S'il ne pleut pas, j'irai peut-être courir. J'ai envie de respirer la campagne au rythme des foulées.

J'aime aussi courir sous la pluie, sentir que je fais partie de la nature, comme l'herbe, comme l'arbre, comme la bourrasque. "Humanus", humain issu de la terre, de la poussière et amené à la retrouver un jour. Humus façonné par un principe divin et animé d'un souffle prêté pour quelques années. Terre modelée dans un même moule et chaque fois différente. Terre souple et adaptable mais terre fragile aussi, friable, dessiccative, éparpillable.

Pas de tristesse là-dessous. Le grain ira germer ailleurs, la poussière reconstituera la forme et le souffle libéré rejoindra la bourrasque pour entonner son chant de liberté. Et caresser parfois le corps moite d'un coureur égaré en lui murmurant le rythme de ses respirations.

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