vendredi 29 août 2008

Le jour ultime.

Ma dernière journée de vacances. Oui, samedi et dimanche ne comptent pas, c'est une fin de semaine, un samanche ordinaire, pour tout le monde.

Toute la journée dehors, à profiter du soleil et du beau temps. Parti ce matin à Miribel pour courir avec Raphaël, je fus surpris par la lumière ambiante: pas de celle qui annonce les orages, cachée derrière de gros nuages menaçants. Non, une lumière brumeuse, si cela veut dire quelque chose, fantomatique, qui prédisposait à l'apparition naturelle de dames blanches ou d'esprits errants.

Mais bientôt, comme prévu, le soleil fit sa percée. Sur la plage, Raphaël me quitta et c'est J. qui pique-niqua avec moi. Semblant de sieste suivie d'un intense massage de dos (et de cuisses!) qu'il a semblé apprécier, si j'en crois les petits grognements de contentement qu'il laissait régulièrement échapper.

Ensuite, je comptais rentrer rapidement pour me mettre au travail, un peu tout de même, mais il faisait si beau, si chaud; tout autour de moi, il y avait tant de corps dénudés ou en maillots, bronzés, attirants, gorgés de vie, simplement exposés aux regards, que je finis par ne plus penser à autre chose qu'au moment présent.

Près de moi s'étaient installés trois hommes avec de beaux tatouages et pour l'un d'entre eux un cokring métallique et un piercing au sein gauche. Je leur trouvais l'air farouche jusqu'à ce que le plus proche engage gentiment la conversation avec moi. Une conversation de plage, sans prétention, légère mais agréable et bienvenue.

Résultat: en entrant dans ma salle de bains, au retour, pour prendre une douche, j'ai découvert l'étendue des dégâts. Je ne suis plus bronzé, je suis cuit, de face comme de dos. Seuls les flancs, sous les bras, n'ont rien du homard. Le reste, lui, y fait bigrement songer. Le lait après bronzage dont m'avait fait cadeau ma pharmacienne a vraiment été apprécié.

Et ce soir, petit coucou de J. qui partait pour la boucle en rollers, et téléphone d'Amédé, depuis la clinique où il reste en observation, pour m'apprendre que son ancien ami, dont il n'avait aucune nouvelle depuis cinq ans, venait de le recontacter. Amédé pleurait d'émotion. Il a rappelé Michel quasi immédiatement, après m'avoir demandé non pas un conseil mais un avis. Je suis vraiment heureux que ces deux-là aient renoué le lien. On n'efface pas ainsi dix-huit ans de vie commune.

L'été fut beau pour moi. Et j'aime m'imaginer les couleurs de l'automne qui vont bientôt s'installer dans nos paysages. Merci, la vie.

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